tag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post9086405363674082548..comments2024-02-17T04:34:58.388-08:00Comments on .: Les habits neufs du libéralisme politique : le néolibéralisme en questionDes idiotshttp://www.blogger.com/profile/04947354245858064017noreply@blogger.comBlogger8125tag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-5525663346388427212012-09-30T01:45:04.748-07:002012-09-30T01:45:04.748-07:00Que la prédation existe autant que la coopération ...Que la prédation existe autant que la coopération dans les relations humaines, je suis d'accord, la question est de savoir si le meilleur moyen de s'en préserver est d'investir une agence permanente monopolisant l'usage de la force (l'Etat quoi). Je ne suis pas certain que donner le gros bâton à une fraction de la population l'incite à s'en servir avec modération.<br /><br />La prééminence du politique, c'est le règne de l'arbitraire, de la majorité, des corps constitués et des passions les plus destructrices. Je préfère l'ordre économique, mais j'en reparlerai <br /><br />Je ne défends ni l'Etat social, ni le constitutionnalisme classique, ni l'Etat néolibéral. En fait, je ne trouve pas de justification rationnelle à l'existence de l'Etat, ce qui est mon gros problème. Je ne dis pas que de son absence naîtrait une société super belle où couleraient le lait et le miel, mais je crois que l'association entre Etat et société n'est pas de l'ordre de la nécessité (il faut un état pour qu'émerge une société libérale par ex) mais de la conjonction (la société n'a pas un besoin impérieux de l'Etat). <br /><br />Sur la crise du gouvernement représentatif et du parlementarisme qui lui est associé fin 19e : la crise du début du siècle est une crise de gouvernance comme celle des années 1970. Mais celle du début du siècle est plus une crise du limited government, là ou celle des 70 est une crise du welfare state. La première débouche sur l'émergence du planisme, la seconde sur le néolibéralisme ou la modernisation managériale de l'activité politique.Frédéric Masnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-76480676250718014922012-09-30T01:44:17.813-07:002012-09-30T01:44:17.813-07:00Quand je dis que l'ordre économique suppose un...Quand je dis que l'ordre économique suppose une coopération pacifique sous l'empire de la division du travail et de la spécialisation des tâches, c'est un constat, une description factuelle : la production de tous les biens de consommation qui circulent suppose la collaboration de millions d'individus qui ne se connaissent pas et qui le font volontairement (à part bien entendu dans certains cas, qu'on peut trouver trop nombreux). C'est cet ordre d'échanges, d'actions et de conduites créé paradoxalement (en apparence) par une multitude d'individus poursuivant leurs intérêts que l'économie politique étudie depuis Adam Smith jusqu'à présent. <br /><br />L'utopie dont tu parles (que je ne défends nullement dans l'article que j'ai écrit plus haut, mais qui, si on me demande mon avis à moi, et moins utopique que de croire à la bienveillance d'un Etat capable de s'autolimiter, comme le croient les libéraux classiques, ou capable d'"incarner" la volonté générale, le bien commun ou le salut du peuple, comme l'imaginent les souverainistes) serait la généralisation de l'ordre économique aux fonctions traditionnellement assignées à l'Etat. Cette généralisation ne serait pas l'absence de contraintes et de règles, mais plutôt la production privée des normes, des coutumes, les habitudes, lès règlements, etc. Contrairement à une vision naïve du libertarianisme, véhiculée par ce que Rothbard appelait les "modal libertarians", une société d'extrême liberté serait à mon avis aussi une situation d'extrême responsabilité (et donc d'extrême normativité!).<br />L'Etat, si on en croit les Hobbes et les Locke, est un réducteur d'incertitudes, il justifie son existence à l'origine pour réduire les aléas de l'existence en se chargeant de préserver la vie et éventuellement la propriété de ses administrés. Il faut donc imaginer que le transfert de responsabilité de l'Etat aux individus aurait un coût que tous les hippies fumeurs de joints et joueurs de djembé auraient du mal à supporter : il inciterait à apprendre à se défendre, à se constituer un patrimoine sans attendre la manne publique, à tisser et entretenir un réseau de relations communautaires et familiales afin de constituer un filet de sécurité en cas de coup dur. <br /><br />L'intérêt d'une école comme le public choice est d'avoir tenté de refonder en raison la nécessité d'un contrat social permettant, au moins à titre hypothétique, la justification d'un Etat afin de produire des biens publics que le marché n'aurait pu produire par lui-même. La question qui demeure donc est de savoir si ces biens publics produits par l'Etat n'auraient pas pu apparaître en situation de marché, et si cette absence justifie la création permanente d'une agence monopolisant à la fois la coercition et l'expropriation. La réponse n'est pas simple, je crois cependant qu'il existe de bonnes raisons pour croire que ni la position exorbitante du droit de l'Etat, ni la production publique de biens ne se justifient. Deux conseils de lecture sur le sujet : http://www.amazon.com/State-The-Anthony-Jasay/dp/0865971714 et http://www.amazon.com/Political-Economy-Concisely-Markets-Collected/dp/086597778XFrédéric Masnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-23697116775695650362012-09-07T07:47:33.196-07:002012-09-07T07:47:33.196-07:00Ce qui me semble aussi peu résolu chez les liberta...Ce qui me semble aussi peu résolu chez les libertariens que l'organisation de la production chez les anarchistes réside dans ces trois mots que j'extrais de ta réponse: "le tout pacifiquement"...Je veux bien qu'on rejette l'égalitarisme en tant qu'idéologie dangereuse, comment ne pas en revanche considérer que "l'ordre économique" a un caractère tout aussi utopique? (qui s'en défend avec des armes qu'il arrache des mains des marxistes: rationalité scientifique, justification économique...etc). Ce qui amène certains libertariens dont je tairais le nom par grandeur d'âme à se partager des extraits de Matrix en piaffant de plaisir devant cette ode à la grande libération (plus de lois, plus de contrôles...et plus de contraintes, plus de parents qui font chier...je suppose que Rage against the machine doit être un grand groupe libertarien). "comment chaque jour des milliards d'individus coopèrent à peu près pacifiquement pour produire des biens et des services ?" oui et pourquoi pas plutôt: "ce qui m'étonne ce n'est pas le désordre, c'est l'ordre". Voilà une remarque qui n'était pas plus bête...Parce que l'ordre, comprendre l'harmonie et le règlement pacifique des conflits ne me semble pas être la norme dans le monde actuel. Comment se passer du contrat et surtout qui peut instaurer et imposer cette codification si ce n'est l'Arbitre, au sens de Hobbes, qu'est l'Etat? Pour être plus trivial, si nous suivons les plus convaincus et votons avec enthousiasme pour la solution TE, je ne vois pas en quoi l'ordre économique serait un principe normatif plus convaincant qu'un bon Ithaca 37 (http://world.guns.ru/shotgun/usa/ithaca-37-e.html). Je n'ai pas l'intention ici de défendre et justifier tous les empiétements de l'Etat sur la sphère de décision individuelle mais la question du monopole de la violence reste quand même un bon rappel de la prééminence du politique sur l'ordre économique. Et cet Etat social dont la survivance s'oppose à l'harmonisation générale ne me semble pas plus responsable de la situation économique que la gestion bureaucratique libérale, dont les principaux tenants ne sont pas vraiment dérangés par l'Etatisme et l'interventionnisme. Pour revenir à Michéa, Gauchet, à la critique historique du libéralisme et à "l'âge d'or" des années 1815-1915, il me semble aussi que Gauchet parle aussi de ce "moment 1900" qui correspond à la fois au triomphe du libéralisme et en même temps à une profonde crise du gouvernement libéral dont les symptômes, c'est en partie le propos de Michéa, peuvent être lus à nouveau depuis les années 1970-80: triomphe idéologique mais ralentissement économique et incapacité gouvernementale du libéralisme. Des idiotshttps://www.blogger.com/profile/04947354245858064017noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-14369239632611727792012-09-06T03:42:55.221-07:002012-09-06T03:42:55.221-07:00Sur l'Etat gestionnaire : je crois que le dang...Sur l'Etat gestionnaire : je crois que le danger existe si on admet que le néolibéralisme est une technique de gouvernement légitimé par l'économie (la définition de Laval et Dardot), qui a ses racines dans le libéralisme classique (celui qui est la cible de Schmitt, et qui a été porté en France par un Constant). Si on se place du point de vue libertarien, alors le centralisme politique (et donc administratif) devient l'ennemi principal.<br />La différence entre un anarchiste et un libertarien à mon avis repose essentiellement sur la place morale de l'égalité et l'acceptation d'une structure de contraintes qui met au coeur de son fonctionnement la propriété privée (et la justice au sens strict). L'anarchisme contemporain insiste particulièrement sur l'exigence d'égalité réelle (sociale et politique) entre les individus, là où le libertarien tend plutôt à défendre la seule égalité formelle (justice et propriété). Chez l'anarchiste, cela se traduit par une exigence permanente d'émancipation et un refus général des contraintes, c'est à dire de tout ce qui peut faire penser à des relations de subordination ou d'autorité entre les individus. Cette exigence morale permanente le pousse à une certaine naïveté en matière de relations sociales doublé d'une sorte d'autoritarisme collectiviste ("le peuple", "la collectivité" peuvent imposer leurs préférences morales égalitaires à tous), ce qui le fait en permanence osciller entre le marxisme, le keynesianisme et l'anomie pure et simple. <br />Il y a là un problème politique qui n'a jamais vraiment été résolu dans la tradition anarchiste : l'organisation de la production par la planification suppose la division entre des experts et des administrés, et la possibilité pour les premiers de choisir en lieu et place des seconds au nom de leur expertise. En d’autres termes, c'est une organisation économique hétéronome qui se superpose à une sorte de moralisme autonome.Frédéric Masnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-12301996492291048652012-09-06T03:42:33.697-07:002012-09-06T03:42:33.697-07:00J'ai plutôt suivi Audier que Dardot et Laval s...J'ai plutôt suivi Audier que Dardot et Laval sur la définition à donner au néolibéralisme : il s'agit plus d'un courant, ce qui renvoie à une pluralité de théories qui partagent un vocabulaire commun mais pas d'objectifs ou de finalités communs. Au contraire, Dardot et Laval définissent le néolibéralisme comme un projet politique unique qui intègre l'état et donc son organisation au marché. Dans ce dernier cas, il n'y a pas d'opposition entre le phénomène bureaucratique et le néolibéralisme. Si on élargit la définition pour adopter celle de Serge Audier, ça se complique, puisqu'on intègre des théories, notamment libertariennes plus favorables à l'ordre économique qu'à la politique. <br />Si on admet que le marché n'est pas simplement ce lieu abstrait où des individus s'échangent des biens et des services, mais un ordre complet et surtout décentralisée de normes explicites ou implicites visant à permettre aux plus individus possibles de collecter des infos afin d'atteindre leurs buts le plus efficacement possible, le tout pacifiquement, alors ce sont les prétentions de l'Etat et de son organisation qui se doivent de démontrer leur nécessité. La société s'organise spontanément, c'est-à-dire que la division du travail et l'échange supposent et encouragent la coopération des individus entre eux sans qu'il n'y ait besoin d'une puissance bénévole pour en initier, en corriger ou en interrompre le processus (contra Hobbes). <br />Sur l'Etat social : Pour paraphraser Pinsker, je dirais que ses meilleurs représentants proposent l'autoémancipation de la société civile par rapport à l'Etat et à son administration (et le "containment" de la politique). La logique même de l'Etat (c'est-à-dire ici la classe de ceux qui vivent grâce à sa position particulière dans le jeu économique) est de s'étendre jusqu'à entrer en compétition avec ses administrés pour s'approprier les ressources qu'ils produisent. Je renvoie là à deux ouvrages qui me paraissent essentiels sur le sujet, à savoir The State, de Anthony de Jasay, et l'article de Hoppe sur la lutte des classes : http://mises.org/journals/jls/9_2/9_2_5.pdf<br />Sur la coopération harmonieuse des intérêts individuels : comment chaque jour des milliards d'individus coopèrent à peu près pacifiquement pour produire des biens et des services ? C'est ça qui devrait nous étonner. Cette harmonie existe donc déjà -sans doute imparfaitement- en dehors des relations posées par le strict marché politique. <br />Maintenant, ce que dit un Buchanan par exemple, c'est que pour favoriser la propension des individus à troquer, commercer et échanger (mauvaise paraphrase de Smith de ma part) et décourager la prédation (qui existe tout autant que la propension à coopérer), il faut ce qu'il appelle une "structure de contraintes", c'est à dire des règles du jeu qui conduisent les acteurs. Ces règles sont des règles morales, de droit, constitutionnelles qui pose le cadre du (grand méchant) marché. Là, on peut diviser les camps en présence en deux catégories, l'un contractualiste, l'autre "traditionaliste-évolutionniste" (sic). <br />Le camp contractualiste (celui de James Buchanan) invoque la nécessité de codifier par contrat social les règles constitutionnelles permettant l'établissement de cette structure de contrainte (elle doit être consentie, ce qui paraît logique). Le camp TE suggère que l'ordre économique lui-même peut produire les règles de coopération nécessaire à son bon fonctionnement, y compris les règles de sanction (coercition) en cas de désobéissance de certains de ses participants. <br /> <br />Frédéric Masnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-84338596153445418262012-09-04T01:40:48.778-07:002012-09-04T01:40:48.778-07:00Ajout: http://www.contrepoints.org/2012/09/04/9616...Ajout: http://www.contrepoints.org/2012/09/04/96169-quand-les-economistes-liberaux-se-trompent?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Contrepoints+%28Contrepoints%29&utm_content=FaceBook<br /><br />Des idiotshttps://www.blogger.com/profile/04947354245858064017noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-38997286826538017802012-09-03T22:32:03.972-07:002012-09-03T22:32:03.972-07:00Questions idiotes: je n'ai pas lu non plus Pol...Questions idiotes: je n'ai pas lu non plus Polanyi, mais à la lecture de l'article me viennent un certain nombre de questions:<br />- En quoi le néolibéralisme nous épargne-t-il la bureaucratisation et l'étatisation d'une société? <br />- Quel projet de société le néolibéralisme propose-t-il en lieu et place d'un Etat social moribond?<br />- Je sais quelle sera la réponse à la question précédente et je me demande donc en quoi la disparition de l'Etat peut être remplacée par une cohabitation harmonieuse des intérêts individuels? Quid du contractualisme? Par quoi remplacer le veilleur de nuit? <br />- Je suis attaché à l'imaginaire libéral de Constant ou Tocqueville et à la défense des libertés individuelles mais l'imaginaire néolibéral n'est-il pas porteur d'une négation des principes libéraux remplacés par une idéologie purement gestionnaire? <br />- Quelle est la différence entre un libertarien et un anarchiste? L'attachement à la propriété privée? Des idiotshttps://www.blogger.com/profile/04947354245858064017noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-780410977111700973.post-74022826553689031962012-09-02T00:06:52.287-07:002012-09-02T00:06:52.287-07:00La mondialisation étant un phénomène historique do...La mondialisation étant un phénomène historique dont l'origine remonte au XVIe siècle (de même que le capitalisme est un système économique avant d'être une idéologie), il paraît en effet difficile de la critiquer sous cet angle. Néanmoins, la "mondialisation" s'apparente aujourd'hui à un discours idéologique. Quant au libéralisme, il reste ce qu'il a toujours été: une vue de l'esprit...La critique de Michéa me semble juste parce qu'elle pointe du doigt un discours et une dérive idéologique. Pour ce qui est de Polyani, je ne l'ai pas lu. Aristidenoreply@blogger.com