jeudi 29 janvier 2015

To be or not to be Charlie (3) - Le fait des Princes

            Afin de poursuivre la réflexion entamée sur ce blog depuis quelques jours, Laurent Cantamessidiot, l’une des deux faces de la tête de janus idiocrate, signe, une fois n’est pas coutume, ce billet qui reste ceci dit le point de vue d’un idiot comme un autre…

L'histoire ne se répète pas, elle bégaie, c'est entendu. Pendant des années, trois décennies peut-être, les années trente n'ont cessé de faire leur retour, annoncé en grande pompe par tel éditorialiste, pronostiqué inlassablement par tel autre au fil des marronniers et des grandes efflorescences annuelles de moralisme républicain, au même rythme que le retour des fraises ou des framboises sur les étals des maraîchers et des dossiers « Bronzer malin » et « Loisirs Seniors » du Nouvel Observateur. Finalement, les années sombres ont fini par arriver, du moins elles sont devant nous, plus qu'un effort et nous pourrons pousser les portes qui s'ouvrent sur nos lendemains pas vraiment radieux.
Les spécialistes du retour des années trente seront forcément déçus de ne pas trouver derrière les portes de l'avenir le spectre éternel du fascisme nous attendant sagement, tapi dans un recoin de l'histoire. C'est que tous les spectres ne sont pas éternels, et l'histoire ne répète jamais à l’identique nos monstruosités. Ce sont les hommes qui bégaient en essayant désespérément de plaquer sur la radicale nouveauté des horreurs à venir les vieilles figures dont l'histoire leur a laissé le souvenir. L'histoire se soucie peu pourtant de complaire aux nostalgiques et le drame qui se joue dans chaque vie se joue aussi pour l'humanité : nous ne pouvons pas revenir en arrière pour profiter des erreurs du passé et nous accorder une deuxième chance. Tout est nouveau à chaque fois, la seule chose qui ne change pas, c'est simplement notre incroyable incapacité à éviter le pire.


Le pire n'est donc pas forcément celui qu'attendaient les répétiteurs des heureslesplussombres mais il a tout de même un air de déjà-vu. Des champs de bataille de l'Afghanistan à ceux de l'Irak et de la Syrie en passant par le Caucase ou les zones tribales du Pakistan, le djihad est fils de la guerre froide, il a été engendré par l'aventurisme américain, puissant facteur de chaos au Moyen-Orient mais il est aussi le produit de l'ataraxie du monde arabe dont la nahda, la renaissance, a été confisquée par un wahhabisme qui tient plus du rétropédalage spirituel et culturel que d'un retour à une tradition réinventée et réinterprétée en fonction des rivalités politiques qui organisent et divisent le monde musulman. Le choc des civilisations est revendiqué tout à fait clairement par les combattants du djihad qui visent à l’imposer en Europe. En réponse au mondialisme libéral, l'internationale du djihad propose une autre forme de mondialisation revêtant les formes d'une oumma toujours fantasmée et jamais réalisée. En réalité, les sociétés disparates du vaste monde musulman sont aussi libérales que l'Occident décrié et leurs élites aspirent plus que les autres à un idéal de consommation matérialiste que leurs chefs de guerre font semblant de condamner. Il n'y a aucune alternative spirituelle ou politique dans le projet islamiste, seulement un vide, témoin des échecs successifs des différents modèles de société adoptés dans l'aire arabo-musulmane, un vide conquérant néanmoins, qui ambitionne de se superposer au nôtre, témoin de notre effacement civilisationnel par épuisement et lassitude de nous-mêmes.
Dans ce vaste combat du non-sens les élites tiennent un rôle de choix en France de par notre tradition intellectuelle. « Intellectuels », le mot était de Barrès, il fustigeait à l'époque de Dreyfus la prétention et la suffisance de ceux qui font descendre une parole auréolée de prestige universitaire, scientifique ou littéraire dans l'arène du débat public. Les intéressés firent de la raillerie un étendard pour déclarer servir au temps de Dreyfus la justice et la vérité face à l'arbitraire. Noble cause que celle de l'innocence, bien sûr, mais il ne fallut pas dix ans pour que la parole des justes devienne la voix d'un parti, c'est la dégradation de la mystique dreyfusarde que Péguy n'eut de cesse de fustiger. Et il fallut à peine trente ans pour que les grandes voix des intellectuels deviennent une véritable cacophonie de basse-cour. « En bref, sitôt que l’on a affaire à une opinion baroque et manifestement absurde, l’on peut être sûr qu’elle a pour auteur quelque prince de la pensée », écrivait Paulhan.[1] Et encore Paulhan ignorait-il la télévision qui est sans doute une des pires choses qui soient arrivées à la démocratie. Sur l'échelle des désastres, il y eut Verdun et mai 1940, qui furent des épreuves incroyablement difficiles à traverser, et la libéralisation des chaînes de télévision et de radios, qui fut un coup fatal. Après cela, il ne manquait plus qu'internet pour parachever la tour de Babel. S'il est une, au moins une seule, véritable répétition de l'histoire entre les années trente et aujourd'hui, c'est l'identité de réflexes entre les commentateurs et s’il est une tradition que la France poursuit avec application, c’est bien celle du salon.


Transposée toutefois à l’ère numérique, la vénérable tradition du salon où l’on cause est aujourd’hui effroyablement revivifiée par les possibilités offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Non seulement nos princes de la pensée disposent aujourd'hui d’un nombre de tribunes beaucoup plus important, d’où ils peuvent déverser leur lumineuse sapience sur le bon peuple, mais on tient désormais salon partout sur internet : salon des initiés, salon des clairvoyants, salon du complot, salon des mal-embouchés, salon des mal-rasés, salon des va-t-en-guerre et des va-comme-je-te-pousse, salon du repentir et du bal des faux culs. On voit ainsi tel écrivain et grand artiste du repentir émerger, nous dit-il, d'une nuit d'insomnie et de labeur pour nous livrer au petit matin le fruit de ses cogitations sur son statut Facebook. Pointant on ne sait trop vers qui, mais surtout vers son propre nombril, un croissant accusateur, il affirme, à l'imitation de la duchesse de Proust, « la banlieue m'inquiète » et nous livre un splendide exercice de style tel que le parti de l'autoflagellation nombriliste ne nous en avait pas offert depuis bien longtemps, fustigeant notre culpabilité éternelle d'Occidentaux, notre égoïsme, notre hypocrisie et l'innocence presque ontologique du « jeune de banlieue », forcément victime et forcément élu dans un drôle de remake bobolarmoyant du Grand Soir. Avec ce grand accélérateur de particules que représente internet, les théories paraissent se fracasser les unes contre les autres : Douguine recyclant grossièrement Carl Schmitt pour affronter Samuel Huttington, le « choc des civilisations » rompant des lances avec la « stratégie de la tension » et bien entendu les théories du complot se multipliant à la vitesse d'une parthénogenèse démente car le spectateur du monde d’aujourd’hui a, plus que la nature, horreur du vide. Tout ceci se mêle dans une tambouille d'explications, de preuves et de soi-disant expertises répétées et relayées à l'infini jusqu'à ce que tout sens en soit complètement expurgé. Face à cette inflation d'intelligence, vous prend soudain l'envie de rester con. Le mouvement qui a jeté quatre millions de personnes dans la rue le dimanche 11 janvier a peut-être constitué pour ses détracteurs une démonstration de suivisme à grande échelle mais au moins la puissance de la vocifération commune a mis en sourdine pendant quelques heures Twitter ou Facebook, qui donnent la nausée à force de vomir des hectolitres de fantasme et de réel recomposé.
L’orchestration médiatique et la mise en scène de l’événement ont résumé et schématisé les clivages de la société française. Les chefs d'Etat n'ont jamais marché en tête de la foule, ils ont marché à côté, dans une rue isolée, sécurisée et fermée au public, pour éviter que n’importe quel candidat à la gloire médiatique instantanée ne soit pris de l’envie de réaliser le carton du siècle. A l’écart de ces chefs d’Etat qui craignent plus que tout autre chose désormais leur propre population, les rues et les artères des grandes villes et même des villages étaient envahies par une population massivement mobilisée pour un journal de rebellocrates potaches assassinés par des croisés de la Charia, une population dont on ne sait jusqu'à quel degré de soumission elle peut être poussée et qui réagit simplement de façon assez atavique contre le meurtre et la barbarie mais sans aller encore jusqu'à concevoir pleinement les responsabilités de ses propres dirigeants dans l'importation de cette barbarie sur son sol. A Beaucaire, haut-lieu de la résistance des comtes de Toulouse au roi de France et aux cupides seigneurs du nord qui orchestrèrent la croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle, on vit défiler le Front National, écarté de toute union républicaine mais dont la patronne est peut-être tombée la tête la première dans un piège politique en se retranchant dans un splendide isolement.
Nulle part ou presque on n'entendit ni ne vit les « jeunes des cités » sur lesquels pleurait notre duchesse du repentir, tellement compatissante à l’égard de ceux qu'elle ne côtoie jamais. Cette partie-là de la France est restée singulièrement silencieuse mais en privé, dans les transports en commun ou sur les réseaux sociaux, elle s’exprime bien plus clairement et quand elle tient salon, ce n’est pas pour parler tolérance et amour du prochain. Grossièrement découpées, il y avait bien ce jour-là quatre France : une qui faisait semblant de défiler, en petit comité dans sa ruelle retranchée du monde, une autre qui défilait en masse et dans l’angoisse, une qui, vexée de n’être pas invitée, défilait ailleurs, et la dernière qui se défilait avec conviction. Quelques jours après la grande communion républicaine, chacun de nos dirigeants retrouvait ses marques : Sarkozy après avoir joué des coudes dans la foule des chefs d’Etats, continuait à jouer des coudes pour exister médiatiquement. Manuel Valls, qui avait fait un discours fort émouvant à l'Assemblée, annonçait qu'il était devenu nécessaire de renforcer partout la mixité pour mettre fin à « l’apartheid » en France. Najat Vallaud-Belkacem récitait avec application les éléments de langage qu'on lui avait préparés et appelait les courageux professeurs, redevenus soudain les hussards de la république, à sauver le navire de l'Education nationale qu'elle, parmi bien d'autres, avait contribué à torpiller consciencieusement pendant des années. Pour finir, François Hollande allait se prosterner avec une cohorte de chefs d'Etats devant la dépouille d'Abdallah, défunt roi d'Arabie Saoudite, que Christine Lagarde qualifiait de « souverain progressiste » et qui jamais, au grand jamais, n’a financé le moindre terroriste, pas plus que le Qatar selon Laurent Fabius. Mais les Saoudiens, sans doute apeurés par la vigueur du gros bébé islamiste, ont soudain besoin de nous pour les protéger en échange de leur précieux pétrole. Alors, comme du temps de Khaled, de Fahd et d'Abdallah, les chefs d'Etat ont été accueillis par un nouvel émir, visiblement encore plus proche du gâtisme que le précédent et, comme à leur habitude, ils ont sagement marché en rang derrière un vaste fessier flasque et craintif tremblotant avec circonspection dans les allées du pouvoir. 

          On peut estimer à raison que l’islamisme est une composante particulière de l’islam qui n’englobe pas en un bloc l’ensemble du monde musulman, trop divers et complexe pour être défini comme une entité unique, entière et hostile. Néanmoins, les tenants du discours « padamalgamiste » oublient facilement, dans leur opposition décidée à toute forme d’islamophobie, le rôle déterminant des minorités agissantes dont l’action prime sur la masse et l’entraîne bon gré mal gré à suivre les desseins de la minorité la plus déterminée et la plus influente. Le problème de la théorie de la responsabilité occidentale et surtout américaine dans ce qui advient aujourd’hui est qu’elle succombe à l’interprétation monocausale et omet le fait que le wahhabisme n’a pas attendu les Américains pour s’affirmer au sein du monde arabe, comme l’un des courants moteurs de la nahda en réaction à la fois au déclin des Ottomans et à l’expansionnisme européen. Le problème, enfin, de la « stratégie de la tension », postulant que nos gouvernants utilisent les attentats pour entretenir en France une tension entre population allogène et autochtone qui leur profite, est qu’elle suppose à nos élites politiques une intelligence politique et une vision à long terme que l’on serait presque rassuré de pouvoir leur prêter, elles qui semblent plutôt empêtrées dans la logique électoraliste et les déclarations contradictoires. Dans la précipitation de l’après-crise, nous avons pu les voir promouvoir le verrouillage d’internet, s’autoriser à convoquer des enfants de huit ans au commissariat pour « apologie du terrorisme » tout en continuant à s’arc-bouter sur la culture de l’excuse pour définir les djihadistes français comme de malheureux paumés, victimes d’une société injuste et exprimant leur frustration à travers le rêve de la guerre sainte. Toutes ces constructions rhétoriques, de la plus savante à la plus opportuniste, semblent ignorer que la division illustrée par la soi-disant « union républicaine » du 11 janvier, qui n’a pas duré le temps d’un week-end, a révélé en réalité la logique de sécession qui travaille la société française. Cette logique est le résultat d’une politique migratoire, mise au service d’intérêts économiques et électoralistes dissimulés derrière le paravent droits-de-l’hommiste, dont les conséquences sont exploitées par des groupes islamistes soutenus par des régimes pétromonarchiques avec lesquels nos dirigeants ne cessent de s’entendre, tout en clamant la main sur le cœur leur volonté de lutter contre le terrorisme.


Le bon Paulhan avait déjà raison quand, en 1938, lassé par la cacophonie et l’impuissance des politiques et des intellectuels, il remarquait qu’ « en bonne démocratie, c’est au maçon que la décision devrait revenir […] plutôt qu’à un accord nègre-blanc entre spécialistes qui satisfait apparemment chacun, et nuit à tous - à l’Arbitrage, à l’Arbitraire de qui n’est ni savant, ni astucieux, ni génial, ni particulièrement doué d’éloquence, ni fort en thème, ni champion d’aucun sport. De qui ne tient sa fonction ni de ses mérites éclatants, ni de son charme, ni d’un plébiscite. Du premier venu, j’y reviens.[2] »
Seulement voilà, où est donc passé ce premier venu ? Le rusé Mitterrand remarquait, paraît-il, que « la politique est une pyramide inversée dont la pointe représente le fief. » A l’époque féodale, assassiner son souverain revenait à inverser la pyramide féodale et à introduire dans la société un inextricable chaos. La révolution fut porteuse de ce chaos destructeur et recréateur de nouvelles institutions. Dans la complexe et paradoxale interaction démocratique qui en a découlé, le souverain assemblé régulièrement en masses agissantes par le suffrage universel est esclave de ceux qu'il a désignés en même temps qu'il les possède en choisissant de s'offrir à eux, de même que le souverain féodal possèdait le fief dont il dépendait pour justifier son statut. Ce que Paulhan remarquait en 1938 avec tout son art du paradoxe, qui vaut bien celui de Mitterrand, c’est l’assassinat du souverain démocratique, le peuple souverain, par la confiscation de sa parole, d’où cet appel à revenir à la décision du « premier venu ».
En 2015, l’assassinat du souverain semble consommé. La routine électorale ne remplit même plus ce rôle de « duperie nécessaire » que Sieyès lui avait attribué afin de faire fonctionner le système consultatif que Rousseau considérait lui comme une forme d’esclavage aménagée. Elle ne sollicite plus ponctuellement une volonté générale qui paraît s’être diluée dans la multiplication des paroles et des revendications, voire des sécessions, minoritaires et confirmée par la déligitimisation des institutions. L’espace public ne paraît plus occupé par aucune volonté politique mais seulement par l’efflorescence incontrôlable des discours contradictoires. Le travail initié par le christianisme, « religion de la sortie des religions » pour Marcel Gauchet[3], ce transfert du caractère sacral aux institutions républicaines opéré à travers le mouvement pluriséculaire de séparation théologico-politique semble s’achever aujourd’hui avec le triomphe complet du non-sens auquel les attentats de janvier ont offert un couronnement sanglant. Ce vide béant laisse place à nouveau à la possibilité du chaos ou à la ressaisie du souverain par une nouvelle légitimité religieuse. 47 % des Français estiment aujourd’hui que l’Islam est compatible avec les valeurs de la société française, soit deux fois plus qu’il y a deux ans[4]. Au-delà du caractère toujours un peu spectaculaire des chiffres, le sondage pose la question de la nature de cet islam « compatible ». L’islamisme, qui comme tout phénomène historique ne surgit pas de nulle part, pose directement la question des fondements actuels de la religion musulmane, de même que cette question de la « compatibilité républicaine » de l’islam questionne directement la société française qui compte près de cinq millions de musulmans. En 1969, l’anthropologue autrichien Gustav E. Von Grunebaum s’interrogeait déjà sur L’identité culturelle de l’islam[5] en ces termes : «  En marquant fortement que la communauté jouait un rôle indispensable pour permettre à tout musulman l’accomplissement de quelques-unes de ses obligations minimales, l’Islam met l’accent sur l’organisation politique. L’Arabe païen avait pensé en termes de clans et de tribus. Le musulman pensa en termes d’Etat, d’un Etat dont les limites coïncideraient avec celles de sa foi, et qui par conséquent était finalement destiné à dominer le monde. » La question que le sondage devrait poser est donc plutôt « cette conception constitue-t-elle toujours aujourd’hui un fondement culturel essentiel pour l’islam et si oui, considérez-vous vraiment qu’elle est compatible avec les valeurs de la société française ? » Il est étonnant que Libération n’interroge pas en particulier les femmes sur ce sujet mais il semble que le concept d’islamophobie[6] ait dressé un tabou si puissant qu’on ne se hasarde pas dans la grande presse à poser ce genre de question.
Comme en d’autres temps, qui paraissent désormais bien lointains, où il était mal vu de questionner le bien-fondé de l’abandon du contrôle des frontières ou des flux migratoires au nom du dogme progressiste, le nouvel interdit du « padamalgames » est là pour nous rappeler que la première des soumissions est la confiscation de la parole. Et cette soumission au non-sens porte en elle toutes les soumissions futures.


Une miniature célèbre représentant Muhammad et les traits de son visage, extraite de l’ouvrage d’al-Bîrûnî, al-Âthâr al-bâqiya, Iran, XVIe siècle (Paris, BnF, Manuscrits orientaux, Arabe 1489, fol. 5v). Cette image est celle que l’éditeur Belin avait choisi de flouter dans l’un de ses manuels d’histoire destiné aux classes de 5e, en 2005 ( http://ifpo.hypotheses.org/4445 )










[1] Jean PAULHAN. « La démocratie fait appel au premier venu. » N.R.F. Mars 1939. p.482
[2] Ibid. p. 479-483
[3] La Religion dans la démocratie : parcours de la laïcité, Gallimard, Paris, 1998. Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Gallimard, Paris, 1985.
[4] http://www.liberation.fr/societe/2015/01/28/chiffre_1190797
[5] Gallimard. [Tel]. 1973. p. 4
[6] Sur l’intéressant « hold-up rhétorique » opéré grâce au concept d’islamophobie, je renvoie à nouveau à l’ouvrage d’Isabelle Kersimon et Jean-Christophe Moreau. Islamophobie : la contre-enquête. Editions Plein Jour. 2014