dimanche 13 février 2022

La solution (5) - La crise en Ukraine

La crise actuelle en Ukraine nous plonge dans un monde d’indécision. La Russie peut-elle vraiment envahir l’Ukraine ? Peut-on avoir raison de s’inquiéter de voir 150000 soldats russes, des bataillons de blindés, des systèmes de missiles S-400 et quelques 300 avions de combat, dont une bonne part de chasseurs multirôles Su-35 dernier cri (mis en service en 2012) positionnés à la frontière ukrainienne ? Est-il vraiment raisonnable de s’angoisser outre-mesure quand 30000 militaires russes supplémentaires et leurs soutiens blindés et aériens sont déployés en Biélorussie pour des exercices de grande ampleur ? 


Source : https://www.theguardian.com/world/2021/dec/17/russia-ukraine-crisis-putin-troops-visual-guide-explainer

N’est-il pas excessif de céder à la paranoïa quand la Russie annonce le déploiement de 140 navires de guerre supplémentaires, dont vingt dans la mer noire et tout autant dans la mer Baltique ? N’est-il pas un peu ridicule de s’inquiéter outre-mesure du récent déploiement de MIG-31K Foxhound, porteur de missiles hypersoniques, dans l’enclave de Kaliningrad ?  Nombreux sont celles et ceux qui nous répètent pourtant qu’il ne faut pas s’inquiéter de ces vaines gesticulades et que la Russie, à l’instar de la malheureuse République Populaire de Chine, est toujours montrée du doigt et désignée comme l’agresseur alors que ce sont les occidentaux qui ne cessent de provoquer le pauvre ours russe en proposant sans cesse à ses anciennes républiques soviétiques d’intégrer l’OTAN ou l’Union Européenne.


Source : https://www.ponarseurasia.org/maps-of-russian-and-ukrainian-military-forces/

Et comme si nous n’avions pas assez de sujets d’inquiétude, Emmanuel Macron, non content d’aller provoquer Vladimir Poutine et essayant de discuter avec lui (une nouvelle provocation belliciste), nous annonce qu’en dépit de toutes ses belles promesses écolos, il envisage désormais de relancer le nucléaire français et de commander six EPR supplémentaires à EDF, qui a déjà bien du mal à en achever un seul. Nous voilà plongés à nouveau au coeur de la terreur nucléaire. Si Vladimir Poutine ne décide pas de transformer le continent européen en terrain vague radioactif afin d’assurer la sécurité de la Russie et d’empêcher la République de Saint-Marin d’intégrer l’OTAN, alors la politique nucléaire insensée d’Emmanuel Macron fera de la France une décharge nucléaire, à moins qu’un nouveau Tchernobyl ne ravage notre beau pays.

Mais voilà qu’en parlant de Tchernobyl, la solution à tous nos problèmes apparaît, dans une aveuglante lumière. La zone d’exclusion établie autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl couvre 2200 kilomètres carrés en Ukraine et 2600 kilomètres carrés en Biélorussie. Quelle meilleure sortie de crise pouvons-nous envisager dans le contexte actuel que de nous entendre avec nos amis Russes pour leur laisser faire ce qu’ils veulent avec ce pays gris et déprimant qu’on ne parvient jamais bien à placer sur une carte, en échange de quoi nous leur demanderions un droit d’usage exclusif pour transformer la zone d’exclusion de Tchernobyl en déchetterie pour entasser tous les déchets radioactifs produits par nos futurs EPR ?


Ce serait un excellent moyen d’entamer un vrai partenariat stratégique avec nos camarades russes, les habitants de Bure seront très soulagés d’apprendre que le site d’enfouissement de déchets nucléaires est déplacé loin de leurs maisons et l’Ukraine pourrait enfin servir à quelque chose d’utile dans l’histoire de l’humanité. C’est bien gentil de saccager les belles centrales installées sur leur territoire par les Soviétiques et de provoquer le plus grave accident nucléaire de l’histoire de l’humanité mais il serait peut-être temps de songer à payer la facture et de rendre un peu service aux autres pour une fois non ?





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