lundi 27 juillet 2015

Un Etrange usage de la fiction

Retour en arrière. Retour dans le temps, il y a dix ans, le 29 mai 2005, quand fut proposé aux Français d'approuver ou non le traité établissant une constitution pour l'Europe. La réponse négative, 54,68 % des suffrages exprimés, enterra le traité, ressuscité le 13 décembre 2007 sous la forme de l'accord de Lisbonne, cette fois sans l'encombrant souci des électeurs. Retour donc dix ans en arrière, sur un vote et un projet d'Europe auquel la crise grecque propose aujourd'hui un épilogue douloureux. 

Hollywood 1973, un jeune cinéaste californien ouvrait une chemise, à l’encre azur y inscrivait : Star Wars, métamorphosant trente ans à l’avance le vote d’une lectrice de Bernanos, d’une barrésienne, devenue biographe par amitié, bref d’une israélite née en France qui considérait l’Europe annoncée et venue comme une catastrophe sans retour. Je veux ici conter cette conversion, ce deuil accepté de l’Idéal, inscrire en lettres capitales une foi qui ne saurait être démentie dans le pouvoir de la fiction.

La  biographe de Barrès, gaulliste qui, en ce rare écrivain, saluait l’invention de la forme vide où la geste londonienne, entière, se coula, n’avait vu Star Wars ni en 1977 ni plus tard en 80 ou en 90. Jeune fille, elle préférait Godard, Garel, Antonioni, Fassbinder et Ken Russel, John Ford et Franz Capra, Frank Borzage et Douglas Sirk, méprisant le cinéma de masse. Quoiqu’un fort intérêt bientôt la poussa à admirer les indépendants du cinéma américain : Carpenter d’abord qui, de l’invasion de mutants et d’inhumains, l’avertit, le jeune Coppola filmant le passager de la pluie et les outsiders du rêve américain, les frères Cohen revenant à la figure de Fritz Lang au cœur des mines de sel d’Hollywood, puis enfin, elle découvrit que dans le moindre navet d’Amérique venu, la puissance de la métaphore surpassait bien des leçons européennes et tint les feuilletons Homicide ou Shield comme de purs chefs-d’œuvre où la part d’ombre et le combat pour le sens se voyaient dénudés avec une puissance qu’ignoreront toujours les Européens les plus doués. Pourtant voir Star Wars ne lui disait rien. Trop de machines,  pensait-elle, et puis la SF pas son truc, mis à part Le meilleur des mondes d’Huxley, cauchemar pleinement réalisé avec son cortège de maux, le refus de vieillir, la dépendance au Prozac, la fuite hors la vie et la mise à l’écart du travail, elle l’estimait genre mineur. Préjugé générationnel ? Question de genre ? Les écrivaines ou auteures n’y excellent guère et les femmes d’ordinaire goûtent d’autres romans, ceux que Jean-Jacques Rousseau, en sa grande sagesse,  voulut leur interdire.


Sans sa fille, sept ans au solstice de juin, sans doute la dame aurait-elle passé l’arme à gauche,  sans connaître l’enseignement de Yoda, le gnome vert, ni su différencier la couleur des épées lasers que les gosses en tous lieux brandissaient. Elle serait morte sans connaître du Seigneur Vador le dur destin, ni son fils Luke ni Solo,  le pilote échappé de la Royale Air Force,  souriant à la mort et répondant au « Je t’aime » désespérée de la princesse Leïla un ironique « Je sais » et surtout, ce qui nous intéresse ici : elle aurait voté NON au référendum sur la Constitution européenne. Pour la première fois, sa voix se serait mêlée à celles des vainqueurs !  Georges Lucas l’en empêcha, en voici le conte.

Je votais NON avec écœurement, pour ce pays qui a cessé d’exister en 1710, l’année où il plût à un roi très chrétien, lieutenant de Dieu sur la terre, de passer la charrue où était certaine abbaye. Non seulement ce grand roi, ce soleil rasant détruisit Port-Royal ce qui déjà était beaaucoup, mais encore purgea l’enclos sacré du cimetière des champs de cinq siècles de cadavres, transportés en tombereaux à Saint Lambert des bois où ils furent jetés en vrac dans une fosse commune où les chiens vinrent se repaître des os des Aimant Dieu.
Mézigue, la biographe de Barrès, avait naguère adoré la France, ses riches heurs, ses capitaines insurgés, le cardinal de Retz et le grand Condé, l’épée au poing aux côtés des révoltés de l’Ormée, ses stylistes, l’immense Saint-Just et ses amoureuses, Madame de Sévigné et Marie de France, ses dramaturges, Corneille en tête, Montherlant ensuite et ses vaudevillistes Labiche et Feydeau. J’aimais de la France, pêle-mêle les grincements d’Anouilh et les ellipses de Giraudoux romancier, comme m’enchantait la petite musique de Charles-Louis Philippe et de Marguerite Audoux. Au nom des Morts, au nom de l’auteur de Vie de Rancé et de son préfacier Roland Barthes, antimoderne absolument, j’étais décidée à voter NON, considérant la dégradation du pays, sans croire à l’existence souterraine d’un pays rebelle, pays réel. Certes, maurrassienne,  je ne fus jamais : ses périodes m’ennuient et ses archaïsmes,  à mes oreilles, jamais  n’eurent le charme du passé recomposé par le jeune Robert Brasillach, je le juge dogmatique. Sans doute toujours goûterai-je seulement les pensées des interstices : celle du Lorrain asiate que fut Barrès, du pédophile moralisateur que fut Henry de Montherlant, de Guy Debord adoré des gauchistes, vivant et mourant en gentilhomme castillan.
Je votais NON jadis à l’Europe de Maastricht, certaine de défendre une certaine idée du passé, une langue mise à mal, des valeurs soudoyées, menacées par l’élargissement. Alentour, en ce monde nouveau, je ne trouvais que sujets de mécontentement, oserai-je dire de souffrances ? Le communautarisme, le gouvernement des lobbies, la lourde caste des fonctionnaires, le niveau scolaire bien au-dessous de celui de la mer, l’Histoire biffée des programmes, le mépris justifié des Puissants à l’encontre d’un peuple versatile, entièrement soumis à la télévision, à l’Opinion publique, prêt à croire le fascisme revenu quand un vote de sanction voulait effrayer l’État souverain, l’absence de grandeur, l’abaissement de la qualité, enfin le peu de valeurs des gouvernants soumis à la loi des sondages, tout cela m’écœurait.
Or, à cette France nouvelle, née de trois défaites, 1870, 1918 et 1940, je n’appartenais plus. Pour toutes ces raisons — retournement autorisé par le pouvoir de la fiction —, j’ai voté OUI hier, fière de me retrouver une fois encore dans le camp des vaincus.


Guerre des étoiles et terre de France


« Il était une fois, dans une très très lointaine galaxie », des planètes peuplées d’êtres aussi divers que le communautarisme l’autorise : des « droïdes », des mutants, des clones, des monstres mi hommes mi bêtes, tour à tour stipendiés par une classe de marchands qui, sur le dos de ces simulacres humains, fomentèrent  des guerres et des paix, au gré de leurs intérêts, ou peuples de démons livrés aux loisirs, au lucre, à la luxure et la fête permanente. Autrefois, au-dessus de ces hybrides, une caste de privilégiés aux mœurs fort semblables aux nôtres régissait, résidant au bord d’un lac, le bigarré, le poïkilos, au nom de principes universels (un mâtiné de 10 commandements, de droit minimum des personnes et de respect de la liberté individuelle dans les limites du Bien commun ). Une Reine, chose rare, la fiction a des droits que le réel ignore, y était élue, mandatée pour 3 ans reconductibles et gouvernait, avec l’appui d’un Sénat qui en référait à une caste réduite, celle des Yedi, chevaliers et sages, moines-soldats, « ronins »  qui, au bonheur de l’humanité, en dépit de ses dévoiements nombreux, pourvoyaient dans les limites de la Raison. Or, il arriva qu’un Sénateur, Palpatine, trahit les Jedi, façonna une armée de clones et devenu Empereur,  extermina les chevaliers,  retournant le meilleur et le plus juvénile d’entre eux (prenant appui sur un attachement trop humain),  assassina les autres, forçant Maître Yoda, gnome quasi millénaire,  à prendre le maquis.
Contemplant ce monde imaginaire, je compris que les femmes-hommes et les hommes-femmes, les quers, les gay-prider institués citoyens faisaient corps avec le monde où je devais vivre, comme les femmes voilées qui méprisaient ma liberté de femelle prétendant partager avec l’homme le poids du monde, comme les supporters de football devenus Légion et ordonnant par un miracle qui n’eut jamais d’égal que tous ou presque s’intéressent aux coupes, que, d’Europe au Monde, elles envahissent notre champ jusqu’à ce que des télés soient installées dans les préaux du lycée et les cours suspendus pour cause de Finale. Bref, j’intériorisai enfin,  que ni l’acceptation ni le refus de la Constitution, à cet état des choses, ne changeraient rien. Game over. Les temps avaient  changé.  Les feujs ne récitent pas de prière à la République ; les immigrés n’acceptent plus le joug, qui soudain cessèrent de rêver s’amalgamer à la terre où la faim les fit chercher refuge, le Vieux de la Montagne et chef des Haschischin,  réveillé ;  les femmes avortent au lieu de prendre la pilule ;  les élèves sont devenus des jeunes et le maître un nul ne sait qui, entré,  sans assignation particulière,  dans une cage d’où il lui suffit de sortir entier…
J’ai voté OUI avec larmes, sur un pauvre pays parvenu au « point le plus bas de l’énergie. »
 N’étant pas un chevalier Jedi, mais accroupie au bas de l’échelle sociale, sujet d’Auschwitz et d’Hiroshima, victime de consensus où je n’avais nulle part, je découvris, contrefactuelle, l’idée de l’Europe à naître, comme une barrière et une digue, opposée à  l’idiotisme généralisé.


Ajoutez à cela que le « cher vieux pays » a sombré corps et biens depuis Napoléon 1er. Incapable de gagner seul la moindre guerre, ce pays n’a connu que des défaites, en outre avec l’Empire du Mal, le côté obscur de la Force, il a naguère collaboré. Aussi songeai-je que des comités d’experts, de sages, pourraient peut-être retarder la mort programmée d’un tel Continent, voire de l’Occident, j’ai donc voté OUI. Pour ma fille ! Que l’exiguïté de l’hexagone ne l’écrase pas, qu’elle puisse résider et travailler à Séville ou à Rome, à Madrid ou à Helsinki selon son humeur, que la claustrophobie ne lui soit pas cette chape qui aura été mienne ! Peut-être enfin cette génération saura-t-elle l’anglais ? Car enfin, au nom de quelle victoire, de quel chef-d’œuvre utile à l’univers entier pouvons-nous réclamer que le français domine encore ? Au nom de Mesdames Nothomb et Gavalda ou même de Michel Houellebecq, rare styliste ? Si les idées valent, la langue n’est point si idiosyncrasique, qu’elle   ne puisse en novlangue, c’est même là son point fort, être lue. La langue où s’illustrèrent Faulkner, Salinger, Bellow, Ellroy convient mieux, ce me semble, à qui prétend encore croire,  une dernière seconde,  à  la visée universelle de l’Homme. 

J’ai voté OUI avec larmes,  comme Lucas termine sa saga par la disparition de la caste des chevaliers.
J’ai voté OUI, en songeant aux Jedis de la mythologie française : à Retz et son rêve de monarchie constitutionnelle,  accoté au Grand Condé ;  à Saint-Just projetant de défaire Robespierre et guillotiné à ses côtés un 9 Thermidor ;  à Bonaparte,  au pont de Lodi,  portant l’idée d’un universalisme potentiel à l’Europe ;  à l’Allemagne mère blafarde de Heine de Brecht le poète, au despote oriental,  qu’on appelait Tsar ces années là ;  au Général sur une plage d’Irlande…  Chers dieux lares qui, en surimpression, me sont apparus comme à Luke Skywalker, le héros de Lucas retournant vers la paix, contemplant ses chers morts, principalement  son père,  redevenu le jeune Anakin, arraché son masque de malfaiteur, réinstallé à sa place, dans la lignée, en dépit de sa trahison et de sa folie,  par son ouvrage.  Au péril de sa vie, Luke Skywalker, fils d’Anakin,  l’Élu passé dans le côté obscur de la Force, a offert sa gorge à la lame paternelle faisant le pari d’un reste de bonté dans une âme au mal vouée.
Luke s’est soumis à l’adhésion et non à la négativité.


Je me soumets à un principe régulateur des démences
Très modestement et à son instar, je me soumets au monde qui vient, sachant la mélancolie stérile et engendrant la répétition, je m’associe à une Europe du marché régulé, haïssant ce faux communisme à l’assaut des capitaines d’entreprise, seul défenseur des communautés d’infortune au nom d’une culpabilité passée. Le Capital flottant, la bourse doivent être régulés, à défaut de disparaître. A quoi sert de défendre l’intérêt immédiat,  quand le Patronat et l’État ont perdu tout pouvoir, dominés par la Matrice seule.
France, je descends de ton train.
De ton superbe royaume, comme de ta République idéelle, tu as démérité. À Versailles, d’abord,  emprisonnant Fouquet, et de ton arrogance excédant ceux qui de ta sueur t’offraient une douce vie ; à la Chambre,  plus tard,  corrompue par tes scandales et tes enrichissements ;  pour finir te ralliant au « Vainqueur de Verdun » et à l’Europe de Herr Abetz, judenrein absolument.  Les jeux sont faits, la partie achevée. Game over.
De tout ce qui fut grand : l’ombre de l’Empereur, tes orateurs fameux, ton général-honneur, Peuple, toujours tu t’es plaint ou gaussé. Toujours, tu préférais le vrai Tyran au maître naturel, devant l’araignée noire gorgée de sang, ceux dont tu fis tes grands hommes n’ont guère bronché. Il est temps,  avant que La Menace fantôme ne t’atteigne, avant que La guerre des clones ne soit tout à fait gagnée, de t’arracher ta superbe et de t’inscrire dans le rang.
Une parmi d’autres, telle demeure la place que,  librement,  tu t’es forgée.
Pas d’exception culturelle,  depuis la disparition de Tati que tu as laissé mourir sans qu’il tienne encore une caméra (pas assez gauchiste), de Demy (trop rose et trop sucré,  estimais-tu,  quand le jeune cinéma asiatique le prend pour champion) — seuls Rohmer et Téchiné,  que tu ne salues guère, réactionnaires, méritent encore le nom de cinéastes. Pas d’exception culturelle en ce monde où aucun scientifique ne trouve sa place et où les Docteurs brûlent leur thèse en Place de Grève, ce microcosme où les vrais écrivains sont réduits à la clandestinité, perdus sous les piles de papier noirci par des gens qui ne mourraient pas de ne plus écrire.
Je choisis l’Europe et sa longue constitution, comme un fugitif dérive sur un vaisseau en quête de planètes nouvelles, sans mêler ma voix à celles des factieux. Trop attachée à l’Antiquité pour méconnaître la puissance destructrice de la stasis, certaine aussi que peu ou prou, les valeurs d’Homère et de Virgile ont sans retour atteint l’aube du XXe siècle. La guerre moderne, l’ypérite et l’aviation, les armes de destruction massive, l’ère des mêmes masses ont évanoui ce monde.

Avec larmes, je choisis l’Europe digue contre la science-fiction où nous vivons déjà et ferme mes oreilles aux chants trompeurs des Sirènes qui voudraient me faire croire possible une résurrection du passé. Les humains ont changé de nature, sous l’influence obscène de la Télévision et du Spectacle de la vie privée.
Je vote OUI contre les trotskistes infiltrés dans les arcanes du Pouvoir, à seule fin,  accélérateurs de particules, de conduire le Capital à son acmé pour que vienne la Révolution, l’Apocalypse. Je vote OUI contre les meneurs syndicaux qui osent parler d’acquis dans un monde où, le danger revenu, une autre solidarité exige de naître.
Je vote OUI pour ne pas voter NON en compagnie du pays réel qui hait les diplômés, les bourgeois et les riches, rêvant de places, de forfaiture et d’accumulation.
Je vote OUI, smicarde, docteur sans poste, écrivain sans lecteurs, du fond de la solitude, sachant que la France seule,  depuis longtemps déjà, depuis le soleil d’Austerlitz, ne peut rien. 
Je me tiens,  devant ce monde livré aux populismes, comme Montherlant naguère le 16 juin 1940 devant ce kiosque du cours Belzunce à Marseille où un encadré bordé de noir annonçait la capitulation.


Cette Europe ne m’est ni un vaisseau Espérance ni un canon tourné contre ce pays que désormais j’abhorre, mais un principe régulateur des démences, des trahisons et des mensonges patriotiques.
 Je vote OUI, certaine,  que parmi les technocrates de Bruxelles, des hommes avisés conscients du péril qui nous menace,  autant de l’extérieur que de l’intérieur, domination de la spéculation, Bourse où se décide l’avenir, décomposition des élites, sentiment de vengeance dressé contre une culpabilisation généralisée, sauront monter quelque digues.
Je vote OUI,  n’attendant  ni les Cosaques ni l’Apocalypse, encore moins le retour du Roi Sébastiaǒ ni la venue ou le retour du Messie.
Je vote OUI,  au nom des morts européens,  dont le martyre deviendra inutile si nous, leurs fils, petits-fils et arrière-petits-fils, nous ne parvenons pas à faire une vraie paix. Les sentiments nationaux ou chrétiens qui ont permis ce qui a été, principalement en Allemagne, en Ukraine, en Pologne, doivent payer la dette ancienne et cette Europe, qu’on se le dise n’est pas un fait, mais une construction. Certes l’Europe chrétienne est l’Europe réelle quand l’autre, utopique, ne se prétend que pur asile dans un océan de folie.


Pour retrouver la France, il suffit d’ouvrir Les Mémoires d’outre-tombe, Charles Perrault ou Le Grand Meaulnes. La littérature seule demeure, ardent sanglot et phare,  dont aucun tribun du NON ou du OUI ne saurait être dépositaire.
L’Europe était faite à Tilsit et Napoléon passe pour un monstre, elle était faite quand les juifs fuyaient l’Est vers Paris et qu’on les enfermait dans des camps de transit en attendant de les livrer, l’Europe reposait dans les mains de Wladimir Nabokov condamné à fuir la ville-lumière pour sauver sa femme Véra. Un jour advient où ce qui a été ne peut être retranché, un jour advint où ce qui a été exige la fin de nos souverainetés.
 Le pouvoir d’achat, le panier de la ménagère, l’aria de la Belle-Équipe et du Front popu ont fait long feu. Un monde nouveau a surgi des décombres de 1945, de l’agitation estudiantine des années 60 et de la décolonisation,  qui empêche toute résurrection ou sauvegarde d’un passé.
Plus jamais ça.
Aux peuples versatiles, en temps de démocratie, un pouvoir supra-national doit s’opposer. C’est avec larmes que j’ai craint la victoire de l’Empire et me suis réjouie de voir Luke, l’orphelin, revenir au pays et c’est avec les mêmes larmes que je constate la modification sans retour du monde des Jedi, des chevaliers et des héros. Les Anciens ont pour jamais cessé  d’être nos pairs et nos frères.
Ce monde a péri.

De ce deuil, je prends la mesure, m’écartant du déni,  pour n’ajouter  point,  à mes maux,  la folie.   

S. V. Juin 2005. 

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