Au
début de la séquence sanglante des attentats en tous genres qui, depuis bientôt
sept ans, ensanglantent le pays, quand, le 20 décembre 2014, un individu
attaquait avec un couteau le commissariat de Joué-lèsTours (Indre-et-Loire), et
blessait trois policiers avant d’être neutralisé, médias et politiques usaient
encore à tout va d'un nouvel élément de langage, attribuant les attaques à des
'déséquilibrés', afin de marteler que jamais, non jamais, ces actes violents
n'avaient eu le moindre rapport avec l'Islam, religion de paix et d'amour.
Après quelques centaines de morts et face à un débordement d'amour
incontrôlable, il fallut bien appeler les déséquilibrés par leur nom –
djihadistes ou islamistes – et admettre, petit à petit, attentats après
attentats, que oui, alors, peut-être que, on pouvait admettre que, puisque les
terroristes avaient la mauvaise habitude de s'encourager d'un cordial
« Allahu Akbar » au moment de commettre leurs tueries, il était
possible que ces actes de violence et ses assassinats aient un tout petit peu à
voir avec l'islam même si on n'était pas tout à fait sûr. Aujourd'hui, le
gouvernement a changé son fusil d'épaule et notre Ministre de l'Intérieur
fustige tant qu'il peut les dérives de l'islam identitaire, au point de faire
passer Marine Le Pen pour une baba-cool multikulti quand
il débat avec elle de l'immigration et de l'islam. Mais quelle que soit la
position affichée par nos représentants politiques, en fonction de la proximité
des prochaines élections présidentielles, l'islam politique ne désarme pas et
le djihadisme rampant continue à ramper tant qu'il peut jusqu'au seuil de nos
chaumières.
Comment faire dans cette
situation désespérée ?
Une fois de plus
Idiocratie vous apporte, chers lecteurs, la solution.
Un peu de modestie. La
solution a été trouvée depuis fort longtemps par un géant du cinéma français,
qui nous a quitté trop tôt, depuis 18 ans bientôt, le 23 mai 2003. Il s'agit de
Jean Yanne et de son immortel chef d'oeuvre Les Chinois à paris.
En 1974, Jean Yanne imagine, dans Les Chinois à Paris, une
Europe envahie par l'armée chinoise. La France ne tarde pas à être victime à
son tour du nouvel envahisseur et, après avoir rapidement délivré un message
d'encouragement à ses concitoyens, le Président de la République incarné par
Bernard Blier s'embarque au plus vite dans le dernier avion en partance pour
New-York, laissant le pays face au nouvel occupant et les Français partagés
comme d'habitude entre passivité, collaboration ou résistance. Le personnage
incarné par Jean Yanne lui-même dans le film choisit très nettement les
avantages procurés par la collaboration et s'évertue à entretenir les
meilleures relations avec le nouveau maître chinois. Mais pour finir, alors que
les autorités maoïstes cherchent à éradiquer la résistance qui s'organise face
à l'invasion, notre profiteur de guerre a l'idée de génie de proposer aux
intransigeants dirigeants chinois de faire de la France une sorte de réserve,
une enclave livrée au libertinage et à l'esprit de jouissance, afin d'offrir au
monde le spectacle d'un pays qui n'aura pu être sauvé de sa déliquescence
morale par l'entreprise régénératrice de la révolution mondiale. Il s'agit de
conserver, dans un monde enfin tout entier ouvert à la vérité profonde du
maoïsme, une enclave de barbarie capitaliste qui offrira au monde le
contre-exemple parfait d'une nation rongée par la décrépitude morale, face à
l'harmonie globale et au bonheur éternel apporté par le maoïsme.
Évidemment, en 1974, il s'agissait surtout pour Jean Yanne de se foutre de la gueule des post soixante-huitards et de tous les abrutis qui, à l'instar de Philippe Sollers, Jean-Paul Ribes et bons nombres d'universitaires, artistes et intellectuels, se sont agenouillés dans les années 1970 devant la « pensée Mao Tsé-toung » avant que le méchant système capitaliste qu'ils honnissaient leur offre de confortables maroquins et la possibilité de continuer à jouir sans entrave tout en devenant des gens respectables. Aujourd'hui, malheureusement, Philippe Sollers et Jean-Paul Ribes sévissent encore tandis que Jean Yanne nous a quitté. Mais il nous aura au moins livré la clé du bonheur avant d'abandonner ce monde, où la France fait face à des périls qui, admettons-le, sont insurmontables.
Il est évident que notre pays qui s'est vautré trop longtemps dans
le confort et la décrépitude morale, n'est plus aujourd'hui que l'ombre de ce
qu'il fut. Patrie du libertinage, de la laïcité et des grèves à répétition, la
France est une constante insulte à la rectitude morale de nos fiers
djihadistes, qui ne supportent plus de voir un peuple de franchouillards
dégénérés s'empiffrer en toute impunité de cassoulet et de gros rouge et avoir
l'outrecuidance de laisser ces ignobles manipulatrices perverses que sont les
françaises exposer en toute occasion leur chair impie pour mettre constamment à
l'épreuve les bons croyants et autoriser de plus, péché suprême, ces femelles
dévoyées à s'exprimer en public, avec les cheveux dénoués en plus. Ces fiers
combattants de la Vraie Foi sont rejoints dans leur juste combat par les
courageuses et courageux représentant.e.s du féminisme et de la gauche wok qui
pensent que la féminisation à outrance du corps féminin est une insulte à la
féminitude et qu'il serait temps de mettre en place une sorte de théocratie du
Politiquement Correct pour mettre un terme à cette insupportable sexualisation
qui pervertit les rapports hommes-femmes.
La solution
est en réalité fort simple. Laissons ces courageu.s.es combattant.e.s de la
Vraie Morale aménager le monde selon les principes infiniment sages du
Prophète, loué soit Son Nom, ou selon les vertus de la religion
non-cisgenre-féministe-LGBTQZ+C3POR2D2, ou même selon les principes
incontestables de la pensée Xi Xinping, peu importe en fait, qui gagne à la
fin.
L'important
c'est que, dans le prochain régime totalitaire idiocratique mondial qui nous
attend, la France puisse faire office de contre-exemple offert à l'éducation
des masses, et constituer une sorte de réserve dans laquelle on continuera à
tolérer tous les comportements déviants, les micro-agressions en tous genres,
la consommation d'alcool et de nourriture hallal, les femmes qui s'exhibent et
qui parlent trop fort, les blagues de mauvais goût et les propos offensants.
Les nouveaux bâtisseurs du monde mettront l'univers en coupe réglée comme le
veut la volonté du prophète ou bien celle de Caroline de Haas et, dans ce
paradis islamiste, néoféministe ou néomaoïste, la France deviendra une sorte de
zone interdite livrée à la corruption, au patriarcat blanc dévergondé, aux
femmes impures et à tous les épouvantails que brandissent nos nouveaux
totalitarismes. Leurs grands prêtres nous observeront avec mépris, leurs
fidèles détourneront pudiquement le regard. Leurs théoricien.ne.s ne voudront
même pas évoquer le nom de cette contrée perdue pour l'humanité.
Et nous aurons enfin la paix.
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