Voilà une sympathisante de la cause idiocratique qui vient parler, à travers le dernier ouvrage de Bruno Deniel-Laurent, Eloges des phénomènes, de cette société cyniquement débonnaire qui entreprend de se débarrasser de ses idiots pour accoucher d'un monde ou ne survivront que les fantômes de notre humanité oubliée.
Comme on vit Charles de Sainte-Maure, marquis
de Montausier, imaginer un recueil de
madrigaux dont chacun aurait pour sujet une fleur, qui dirait sa joie d'orner
le front de Julie d'Angennes, nous voyons Bruno Deniel-Laurent tresser couronne
à Éléonore, atrébate, « vingtenaire, fonctionnaire, amoureuse, fan de Bob
Dylan et de Champomy »,
trisomique et heureuse rescapée d'un génocide silencieux. Éloge
des Phénomènes, « trisomie 21: un eugénisme d'État »,
éditions Max Milo, 9, 90 E.
Après-guerre,
an LXXIV.
Depuis que le chancelier d'un Reich, qui ne fut
pas trois fois millénaire, a pris la tangente, que Dresde, la Florence de
l'Elbe, s'est vue réduite en cendres, que l'éclat de la bombe H. a terni la splendeur du Grand Levant
et que le soleil a fini par se coucher sur l'Empire britannique comme sur tous les empires coloniaux, le sang a
coulé sous les ponts. Sur ce sang, allegro vivace, les navires des
puissants et les barques des humbles dérivent, offrant aux aèdes, aux philosophes
et aux rhéteurs bien des sujets de pleurs, de craintes et de chants.
Au fleuve Léthé, beaucoup de cendres furent
jetées. Particulièrement celles des malades mentaux. Tout avait commencé en Germanie par le
programme Aktion 4. Cet eugénisme étatique, exact pendant « des fontaines
de vies », conçu dans le but avoué d'améliorer la race, couvrait déjà son
crime du manteau de Saint Martin :
« N'est-ce pas l'exigence de la charité
que de délivrer celui que tu ne peux guérir ? »
Comme ici et maintenant en France, le pays en
voie de nazification invoquait des nécessités
budgétaires. Pour preuve, ce petit problème arithmétique proposé aux
écoliers allemands à la rentrée de 1936 : « Sachant que la
construction d'un asile d'aliénés coûte six millions de Marks, calculez combien
de nouvelles habitations à quinze mille Marks, on pourrait construire avec
cette somme ? ».
D'une rive l'autre du Rhin, au temps du IIIe
Reich comme en Ve République, une même équation
convoque charité, budget et paradis pour tous pour débarrasser, par des
moyens différents – euthanasie douce contre euthanasie violente – le monde
des idiots congénitaux. D'une rive l'autre du Rhin, d'une époque
l'autre, fascistes et démocrates s’accordent à inventer un monde parfait :
Bienvenue à Gattaca où « (G) uanine, (A)dénine, (T)hymine et
©ytosine se feront les seuls maîtres de
nos destins [1]. »
D'autres cendres.
Celles des juifs, sans doute si malheureux
depuis la nuit des temps, que la race maudite ou culture singulière, (idiotisme
au sens littéral) des fils d'Abraham et de Sarah, pas ceux d'Agar, méritait de
mourir. Il ne s'agissait pas d'une affaire religieuse mais d'une anomie.
Comment un groupe social était-il parvenu, en l'absence de pouvoir politique,
hors de tout territoire marqué et de toutes
frontières, à perpétuer ses
rituels, ses lois alimentaires, son code
législatif, son système judiciaire, une langue morte et
pourtant vive et dans cette langue, à transmettre mille récits de génération en
génération ? Comble de l'humour, ce peuple sans terre avait en outre
conservé des traités d'agronomie, qui attendront l'année 1948 – près de 2000
ans – pour servir. Cette question était destinée à mourir sur les lèvres du dernier juif. Il
n'en fut rien. Pas encore. Les Tziganes, qu'aujourd'hui on dit roms et hier,
Bohémiens, eux aussi, indissolubles dans aucune civilisation sédentaire,
avaient dur comme fer tenu bon leurs légendaires. Crime de narratologie menait
en ces temps-là à la chambre à gaz ! Tour à tour et en même temps, les
violoneux se chantaient race maudite entre toutes les races, fils de Caïn, ou
de Cham, lui-même fils de Noé ; parfois aussi, ces
Manouches prétendaient descendre
des mages de Chaldée ; des Atlantes, de Syrie, de la Treizième tribu, de
Marie l'égyptienne, de Rama, de Tubalkaïn, père des forgerons, de
Marie-Madeleine ( peut-être horresco referens de Dieu même,
puisque le Christ, en certaine
version qui fit naguère scandale, aima
une prostituée ), sans parler des sources incas, mayas, aztèques et des récits, qui les liaient à Tamerlan ou au Grand
Monghol et mêmes aux Mamelouks... Eux aussi dérangeaient, dérangent l'ordre et
la sécurité du monde marchand. L'idiot
littéraire est figure connue, sa fonction en tous points parallèle à celle du fou
du roi. Cette figure, la modernité prétend l'extirper, venin, de son sang,
afin de réduire l'ultime obstacle, la dernière digue à son parfait gouvernement.
Hitler même n'était pas parvenu à ses fins,
quand il semble que l'honnête Ve
République française finissante y parvienne... En effet, quatre-vingt-seize
pour cent des porteurs d'un quarante-septième gène, d'un gène de trop, ne
naissent pas, victimes d'une IVG. Thérapeutique, il va sans dire.
Sans doute nous sommes-nous trop accoutumés à
une arithmétique nouvelle qui additionne et soustrait des millions et non plus
des âmes, pour nous émouvoir de ce
crime-là ? Sans doute aussi, cœurs trop endurcis, nous en fichons-nous,
trop attentifs à nos soucis. Après les
charniers de victimes civiles à l'Est de l'Europe, le viol de Nankin, les
travaux et les jours des samouraïs en Mandchourie et nombre d'autres provinces
où, sous couvert de science, des milliers d'innocents furent torturés par des
confrères du bon docteur Mengele, ce n'est pas d'un Molière dont notre siècle a
nécessité mais d'un Shakespeare.
Un traité de l'esthétique du cœur.
Il a plu à Bruno Deniel-Laurent de composer en
une admirable langue classique un éloge du baroque, une apologie de
l'irrégulier : un traité de « l'esthétique du cœur » selon
Pascal et l'Abbé Bouhours, contre les Boileau et les Descartes du jour, qui
prétendant le beau entièrement démontrable, souscrivent, au nom d'une évidence partagée, aux canons
esthétiques. Telle est la longue-vue élue par notre moraliste pour observer la
folie convenue d'une époque, que chacun s'accorde à détester mais dont tous suivent
aveuglément les dictats.
Aux
humains, toute licence de préférer
« Lolita lumière de ma vie, feu de
mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois
petits bonds le long du palais pour venir, à trois, cogner contre les dents.
Lo. Li. Ta » à la belle Éléonore
« au teint d'opale illuminant une peau soyeuse et ferme, des lèvres
pulpeuses, que pourraient lui envier bien des adolescentes, des yeux effilés en
amande qu'une pointe d'espièglerie vient éclairer à tout instant (..)
Éléonore, à qui un écrivain, pour la première fois, tresse couronne est trisomique.
Provocation ? Nul moyen de douter de ses intentions. Sur la couverture de « Tsimsoum »,
l'éphémère orphéon, paru à la date du 10
novembre 2005, qui n'eut qu'un numéro,
son rédacteur en chef exigea, que figurât
l'extraordinaire visage de Stephano Mariano, l'idiot d'Angers, dont il s'honore d'être l'ami. Deniel-Laurent compose ce portrait d'Éléonore avec l'honnêteté d'un Kessel,
inscrivant au registre de la mémoire humaine, maintes gueules cassées, moult
phénomènes d'un temps révolu, afghans, éthiopiens ; yéménites,
kalmouks, aventuriers aux terribles
visages miroirs de leurs âmes.
Baroco :
cet adjectif portugais qualifie l'irrégularité d'une
pierre. La beauté d'Éléonore est baroque, quand celle de Lolita, admirable,
n'est somme toute que commune, fille de l'idéal classique de l'harmonie des
parties, destinée à devenir cœur de cible et horizon d'attente publicitaire. Un
parfait modèle d'homologation consumériste.
Irrécupérable Éléonore ! En
ma jeunesse, je quérais l'opérateur qui
permit de distinguer le génie, je n'en découvris qu'un : celui qui ne
saurait avoir d'épigones, singulier, unique, qui ne se pouvait copier. Marlowe, Byron, Corneille... en ce temps-là me
tenaient lieu d'anti-modèles et je crois
bien que Bruno Deniel-Laurent célèbre dans ce gène de trop l'ultime résistance
à l'air du temps, condamnée, précisément par ce temps, à disparaître. Sauver
l'hétérogène, le monstrueux, l'unique,
en ce temps où « les barbares nous ont tous fondus en
série » demeure un des derniers impératifs encore atteignables. De la
trisomie 21 comme ultime rempart à la déraison générale !
Eléonore, considérée ici comme idéal-type, a
survécu à l'eugénisme d'État. La rescapée, contrairement à d'autres, n'escagasse personne. Au contraire, la jeune
femme travaille, fort consciencieusement d'ailleurs, vit et surtout se réjouit.
Du soir au matin, Mary Poppins, du ciel,
descendue, pour sauver l'âme de Mr
Banks, elle se contente d'illuminer la
vie de ses parents, de ses amis, de tous ceux qui l'approchent.
Un gène supplémentaire et voilà la France en
émoi ! L'ordonnance des places et des jardins s'effondre, un arbre tente
de s'échapper de la cage où il fut enfermé aux bordures de la TGB, une idée
disside de l'École « Normale » Supérieure, un agrégé se désagrège,
une chaise s'écarte de sa rangée à la terrasse du café, voilà l'ordre français
mis à mal, à bas. Ah ! Comme de ce pays où
l'on peut être un assassin pourvu que l'on salue ses voisins, où l'on égorge en silence moutons et boucs
émissaires, pourvu que le sang ne coule pas sous votre porte, j'attendais le portrait. Le voici. Par la
bande. Ici, au pays de la différAnce deleuzienne, un chromosome supplémentaire
affecte la Nation, immédiatement à pied d'armes, pressée de toutes parts
d'éradiquer au nom du bonheur individuel tous ses porteurs. Nulle différence n'affecte tant que l'idiotisme. Son crime
suprême ? Condamner à n'aller pas
de l'avant. On lira avec délectation les pages 26 et 27 de ce bel opuscule,
cette lettre sur la norme et l'anomie à usage des couples modernes. La période
énumère tous les crimes qu'Éléonore ne commettra pas ; et Deniel-Laurent d'en faire le chef de file
du dernier carré, et du génocide des porteurs du gène, l'avant-poste du
transhumanisme. Ce n'est pas par hasard que la France, ennemie du bizarre, du
baroque, de l'irrégulier, réussit mieux que d'autres pays à araser ce
supplément dangereux.
L'exception française.
La modernité
post-hitlérienne a dépassé ses maîtres. Inventant le diagnostic
prénatal, elle permet désormais aux médecins de poursuivre l'œuvre de mort,
commencée du côté de chez Mengele et de Shiro Ishi. Il ne faut pas que l'anomie
vive ! Unité 731 : droit de vie et de mort, de tortures et
d'expérimentations sur les prisonniers renommés « souches », comme chez les nazis les déportés étaient
désignés « pièces ». Hors-humains.
Retranchés, par un savant calcul, des
normes humaines. Meurtriers de masse, le médecin et le pouvoir décident
qui aura droit de vivre et qui devra mourir. Hôpital silence. Le monstrueux
doit être supprimé pour le bien de la mère, de la famille et de la société. Le
bien commun, qu'on se le dise. Tous les terrorismes sont bons, chantages
psychologiques, économiques, M. Diafoirus, autorité qui ne saurait être
contestée, à nouveau, se fait prophète
de malheur. Malades, ces enfants coûtent cher et une société responsable se
doit de choisir ses dépenses, décider
librement quelles populations aider. En
sa sagacité, elle choisit les
futurs électeurs et non moins futurs
normaliens comme les classes dangereuses, qui pourraient bien quelque jour se
faire ennemies d'État … Gouverner c'est prévoir et prévoir, surveiller. Demain,
brave New world, ce sera au tour des vieillards hideux de décamper avant
que décrépitude elle-aussi ne menace l'équilibre des comptes, aussi l'harmonie
des villes, car certaines « laideurs »
n'ont plus droit de cité en notre nouvel âge de glace. Que vendre à une trisomique ? Le soleil
et le vent suffisent à l'enfant éternelle, à l'enfant de la Haute-mer, qui se fiche de son look et ne demande à ses
vêtements que de lui tenir chaud l'hiver et de
la protéger de l'ardence d'été.
Chaleur
contre glaciation. Le moyen d'imaginer un trisomique heureux au beau quartier
de la Défense ? Ligne 1.
Terminus. À son âme, des oiseaux, des
arbres, des fleurs et des blés lourds de coquelicots, conviennent. Le moyen
encore de divorcer, de vivre dans le mensonge et dans la trahison sous son
regard ; le moyen de croire aux fictions du monde, à l'élégance, à
l'antirides, au botox, au pouvoir des choses, au bonheur promis par la vie
matérielle ? Sa présence à
elle-seule rétablit les valeurs, comme un couteau posé sur la table
familiale. L'enfant malade empêche
toutes les Bovary de se croire d'éternelles jeunes femmes et tous les hommes,
des séducteurs. L'enfant malade, seul, dira l'indicible social : pourquoi
le Monsieur est-il si vieux, si chauve, si gros et sa femme tellement
jeune ? Pourquoi la dame ne peut-elle pas sourire ? Pourquoi celui-ci
parle-t-il de cette voix si haut perchée...
Chacun d'entre eux est un Alceste embusqué et à ce titre gibier de potence et potentiel terroriste.
Bruno
Deniel-Laurent le montre avec une vigueur et une extrême justesse : les
« mongoliens », dans le monde
où nous sommes, demeurent les derniers
enfants aimants. Leur attachement à la mère demeure inconditionnel du premier
au dernier jour de leurs vies. Aucun d'eux ne pourrait écrire : « Familles, je vous hais ». Aucun
n'attend l'héritage donc la mort de ses géniteurs, n'ayant besoin que de chaleur.
De quel crime cet enfant innocent est-il
coupable ? D'attentat à l'ordre et à la sécurité du monde
capitaliste. Il va, loin des eaux du calcul égoïste, en l'éternel vert paradis
des amours enfantines où, dans la
bonne compagnie de Saint François, il
parle aux animaux, aux plantes et
contemple la création pour ce
qu'elle est : un miracle.
La matière du livre est tragique dont l'élégance, la grâce de la langue et du ton,
atténuent mal l'infinie tristesse. Le livre se clôt sur l'évocation des petites
poupées de pierre érigées au Japon pour
chaque fœtus avorté. À leur chevet, les mères peuvent aller prier, demander
pardon ou simplement poursuivre le dialogue interrompu. En France, comme on le
fait des animaux domestiques ou des rats crevés, on emballe les corps dans des
housses plastiques et puis, passez muscade ! L'incinération reste le moyen
le plus économique et le plus hygiénique de se débarrasser du surplus.
La langue du IV e Reich. Devenir sages comme des images.
Les vainqueurs ont voulu un monde résolument
nouveau, qui ont été entendus. Nous
aurions dû nous faire les Viktor
Klemperer du changement.
Pas un jour où l'on ne dut noter un détail, un
signe, un accent, à poser sur l'antique
livre du monde : cet adolescent, qui annonce sur son mur F.B, la mort de
sa mère, agrémenté d'un smiley qui pleure un « pleuret », sans que ses camarades en fussent le moins du
monde choqués ; la généralisation du marquage somatique, autrefois réservé aux militaires, aux marins,
au taulards, aux SS, aux déportés ou aux « sauvages. » La
pornographie, devenue marketing, au passage du désir, pour les ménagères de moins de cinquante
ans.. Ces trentenaires enamourés promenant leur chien de race ; ces
cadra sans enfants, arrosant leurs planplantes en pots tout en prenant bien soin de manger bio... Ces femmes
et ces hommes, qui deviennent parents adoptifs à l'âge où leurs enfants sont
grands-parents ; ces pères sexagénaires dont les fils sont plus jeunes que
leurs petits-enfants ; les injonctions démentes d'un système où le
consommateur se voit sommé de demeurer mince en s'empiffrant, l'addiction aux jeux vidéos partagée entre
élèves et professeurs ... La liste ne
saurait finir.
Un
élément, pourtant, n'attire l'attention de personne, abusivement considéré
comme œuvre de charité. Ce non événement
advient une fois sur sept cent, au troisième mois de la grossesse, quand
est pratiqué ce dépistage que l'on dit amniocentèse, c'est la mise à mort quasi
systématique des trisomiques. Un eugénisme d'État, au pays du bon goût et de l'élégance, au pays
de la mesure et de l'équanimité, au pays tempéré où le bonheur et la douceur de
vivre ne se déclinent plus qu'au fil des publicités, signe substitué à la
chose. Pourtant le dictat s'énonce : bonheur obligatoire. Ce dictat a
rendu le cher vieux pays perméable à tout ce qui promet l'effacement des
limites : la maladie – nos
laboratoires pharmaceutiques se portent bien, merci, qui dirigent de main de maître l'effort de
guerre contre toutes les médecines naturelles – le handicap (mieux vaut ne pas
naître que d'être handicapé ), la laideur, ici les femmes avouent toutes, dès leur majorité, ne pas réfuter quelque jour le recours à la chirurgie esthétique, la
vieillesse – botox, viagra et pilules pour tous – la mort même paraît si
scandaleuse, qu'elle se cache. Pas un
pays au monde où l'on enterre ainsi ses morts à la va-vite, sans qu'aucun
passant ne s'arrête ni ne se découvre. Pas un pays où le convoi mortuaire se
fait impitoyablement klaxonner par des Parisiens, pressés de n'aller nulle
part. En une telle société où la mère des Triplés, celle de la pub télévisée et son sourire Ricoré est devenue,
de l'image au vivant, réalité, nulle
place pour le « phénomène ». Il faut rentrer dans le rang, se
soumettre : devenir sage comme une image. Devenir l'image.
Sage comme une image. Chose faite. Voici nos Français, soumis aux impératifs du
IVe Reich, en attendant le stade final
du capitalisme, le transhumanisme où non seulement les « idiots »
seront exterminés mais tout ce qui jadis signait l'humanité, la souffrance, la
finitude, le doute, l'angoisse, la mémoire, Mnémosyne et ses filles, les Muses !
Pas un hasard si Bruno Deniel-Laurent ,
ancien rédacteur en chef de « Cancer ! » , de « Tsimsoum », coordinateur
de deux volumes chez Fayard : Gueules d'amour et Têtes de Turcs,
aujourd'hui documentariste, qu'a intéressé l'extermination de l'islam des Chams
par les Khmers rouges et la non moins
violente mise à mort des livres au pilon, a choisi d'ajouter une page au grand
livre du monde plein de bruit et de
fureur dit par un idiot.