samedi 22 mars 2014

La guirlande d'Éléonore


      Voilà une sympathisante de la cause idiocratique qui vient parler, à travers le dernier ouvrage de Bruno Deniel-Laurent, Eloges des phénomènes, de cette société cyniquement débonnaire qui entreprend de se débarrasser de ses idiots pour accoucher d'un monde ou ne survivront que les fantômes de notre humanité oubliée. 




     Comme on vit Charles de Sainte-Maure, marquis de Montausier,  imaginer un recueil de madrigaux dont chacun aurait pour sujet une fleur, qui dirait sa joie d'orner le front de Julie d'Angennes, nous voyons Bruno Deniel-Laurent tresser couronne à Éléonore, atrébate, « vingtenaire, fonctionnaire, amoureuse, fan de Bob Dylan et de Champomy »,  trisomique  et heureuse  rescapée d'un génocide silencieux. Éloge des Phénomènes, « trisomie  21: un eugénisme d'État », éditions Max Milo, 9, 90 E.


Après-guerre,  an  LXXIV.

          Depuis que le chancelier d'un Reich, qui ne fut pas trois fois millénaire, a pris la tangente, que Dresde, la Florence de l'Elbe, s'est vue réduite en cendres, que l'éclat de la  bombe H. a terni la splendeur du Grand Levant et que le soleil a fini par se coucher sur l'Empire britannique comme  sur tous les empires coloniaux, le sang a coulé sous les ponts. Sur ce sang, allegro vivace, les navires des puissants et les barques des humbles dérivent, offrant aux aèdes, aux philosophes et aux rhéteurs bien des sujets de pleurs, de craintes et de chants. 
Au fleuve Léthé, beaucoup de cendres furent jetées. Particulièrement celles des malades mentaux.   Tout avait commencé en Germanie par le programme Aktion 4. Cet eugénisme étatique, exact pendant « des fontaines de vies », conçu dans le but avoué d'améliorer la race, couvrait déjà son crime du manteau de Saint Martin :

«  N'est-ce pas l'exigence de la charité que de délivrer celui que tu ne peux guérir ? »

Comme ici et maintenant en France, le pays en voie de nazification invoquait des nécessités  budgétaires. Pour preuve, ce petit problème arithmétique proposé aux écoliers allemands à la rentrée de 1936 : « Sachant que la construction d'un asile d'aliénés coûte six millions de Marks, calculez combien de nouvelles habitations à quinze mille Marks, on pourrait construire avec cette somme ?  ».

D'une rive l'autre du Rhin, au temps du IIIe Reich comme en Ve République, une même équation  convoque charité, budget et paradis pour tous pour débarrasser, par des moyens différents – euthanasie douce contre euthanasie violente –  le monde  des  idiots congénitaux.  D'une rive l'autre du Rhin, d'une époque l'autre, fascistes et démocrates s’accordent à inventer un monde parfait : Bienvenue à Gattaca où « (G) uanine, (A)dénine, (T)hymine et ©ytosine se feront les seuls maîtres de nos destins [1]. »  


D'autres cendres.

Celles des juifs, sans doute si malheureux depuis la nuit des temps, que la race maudite ou culture singulière, (idiotisme au sens littéral) des fils d'Abraham et de Sarah, pas ceux d'Agar, méritait de mourir. Il ne s'agissait pas d'une affaire religieuse mais d'une anomie. Comment un groupe social était-il parvenu, en l'absence de pouvoir politique, hors de tout territoire marqué et de toutes  frontières,  à perpétuer ses rituels, ses lois alimentaires,  son code législatif,  son  système judiciaire, une langue morte et pourtant vive et dans cette langue, à transmettre mille récits de génération en génération ? Comble de l'humour, ce peuple sans terre avait en outre conservé des traités d'agronomie, qui attendront l'année 1948 – près de 2000 ans –  pour servir. Cette question  était destinée à  mourir sur les lèvres du dernier juif. Il n'en fut rien. Pas encore. Les Tziganes, qu'aujourd'hui on dit roms et hier, Bohémiens, eux aussi, indissolubles dans aucune civilisation sédentaire, avaient dur comme fer tenu bon leurs légendaires. Crime de narratologie menait en ces temps-là à la chambre à gaz ! Tour à tour et en même temps, les violoneux se chantaient race maudite entre toutes les races, fils de Caïn, ou de Cham, lui-même fils de Noé ; parfois aussi,  ces   Manouches  prétendaient descendre des mages de Chaldée ; des Atlantes, de Syrie, de la Treizième tribu, de Marie l'égyptienne, de Rama, de Tubalkaïn, père des forgerons, de Marie-Madeleine ( peut-être horresco referens de Dieu même,  puisque le Christ,  en certaine version qui fit naguère scandale,  aima une prostituée ), sans parler des sources incas, mayas,  aztèques et des récits,  qui les liaient à Tamerlan ou au Grand Monghol et mêmes aux Mamelouks... Eux aussi dérangeaient, dérangent l'ordre et la sécurité du monde marchand.  L'idiot littéraire est figure connue, sa fonction en tous points parallèle à celle  du  fou du roi.  Cette figure,  la modernité prétend l'extirper, venin,  de son sang,  afin de réduire l'ultime obstacle, la dernière digue à son parfait  gouvernement.
Hitler même n'était pas parvenu à ses fins, quand  il semble que l'honnête Ve République française finissante y parvienne... En effet, quatre-vingt-seize pour cent des porteurs d'un quarante-septième gène, d'un gène de trop, ne naissent pas, victimes d'une IVG.  Thérapeutique,  il va sans dire.  

Sans doute nous sommes-nous trop accoutumés à une arithmétique nouvelle qui additionne et soustrait des millions et non plus des  âmes, pour nous émouvoir de ce crime-là ? Sans doute aussi, cœurs trop endurcis, nous en fichons-nous, trop attentifs à nos soucis. Après  les charniers de victimes civiles à l'Est de l'Europe, le viol de Nankin, les travaux et les jours des samouraïs en Mandchourie et nombre d'autres provinces où, sous couvert de science, des milliers d'innocents furent torturés par des confrères du bon docteur Mengele, ce n'est pas d'un Molière dont notre siècle a nécessité  mais d'un Shakespeare.

Un traité de l'esthétique du cœur.

         Il a plu à Bruno Deniel-Laurent de composer en une admirable langue classique un éloge du baroque, une apologie de l'irrégulier : un traité de « l'esthétique du cœur » selon Pascal et l'Abbé Bouhours, contre les Boileau et les Descartes du jour, qui prétendant le beau entièrement démontrable, souscrivent,  au nom d'une évidence partagée, aux canons esthétiques. Telle est la longue-vue élue par notre moraliste pour observer la folie convenue d'une époque, que chacun s'accorde  à détester mais dont tous suivent aveuglément  les dictats. 

Aux humains,  toute licence de préférer «   Lolita lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-li-ta : le bout de la langue fait trois petits bonds le long du palais pour venir, à trois, cogner contre les dents. Lo. Li. Ta »  à la belle Éléonore «  au teint d'opale illuminant une peau soyeuse et ferme, des lèvres pulpeuses, que pourraient lui envier bien des adolescentes, des yeux effilés en amande qu'une pointe d'espièglerie vient éclairer à tout instant (..) Éléonore,  à qui un écrivain,  pour la première fois,  tresse couronne est trisomique. Provocation ? Nul moyen de douter de ses intentions.  Sur la couverture de « Tsimsoum », l'éphémère orphéon,  paru à la date du 10 novembre 2005,  qui n'eut qu'un numéro, son rédacteur en chef exigea,  que   figurât  l'extraordinaire visage de Stephano Mariano, l'idiot d'Angers,  dont il s'honore d'être l'ami.  Deniel-Laurent  compose ce portrait  d'Éléonore avec l'honnêteté d'un Kessel, inscrivant au registre de la mémoire humaine, maintes gueules cassées, moult phénomènes d'un temps révolu, afghans, éthiopiens ; yéménites, kalmouks,  aventuriers aux terribles visages miroirs de leurs âmes. 



Baroco : cet  adjectif  portugais qualifie l'irrégularité d'une pierre. La beauté d'Éléonore est baroque, quand celle de Lolita, admirable, n'est somme toute que commune, fille de l'idéal classique de l'harmonie des parties, destinée à devenir cœur de cible et horizon d'attente publicitaire. Un parfait modèle d'homologation consumériste.  Irrécupérable Éléonore !  En ma jeunesse,  je quérais l'opérateur qui permit de distinguer le génie, je n'en découvris qu'un : celui qui ne saurait avoir d'épigones, singulier, unique, qui ne se pouvait  copier.  Marlowe, Byron, Corneille... en ce temps-là me tenaient  lieu d'anti-modèles et je crois bien que Bruno Deniel-Laurent célèbre dans ce gène de trop l'ultime résistance à l'air du temps, condamnée, précisément par ce temps, à disparaître. Sauver l'hétérogène, le monstrueux, l'unique,  en ce temps où «  les barbares nous ont tous fondus en série » demeure un des derniers impératifs encore atteignables. De la trisomie 21 comme ultime rempart à la déraison générale !  

Eléonore, considérée ici comme idéal-type, a survécu à l'eugénisme d'État. La rescapée, contrairement à d'autres, n'escagasse personne. Au contraire, la jeune femme travaille, fort consciencieusement d'ailleurs, vit et surtout se réjouit. Du soir au matin,  Mary Poppins, du ciel, descendue,   pour sauver l'âme de Mr Banks, elle se contente d'illuminer la vie de ses parents, de ses amis, de tous ceux qui l'approchent.


Un gène supplémentaire et voilà la France en émoi ! L'ordonnance des places et des jardins s'effondre, un arbre tente de s'échapper de la cage où il fut enfermé aux bordures de la TGB, une idée disside de l'École « Normale » Supérieure, un agrégé se désagrège, une chaise s'écarte de sa rangée à la terrasse du café, voilà l'ordre français mis à mal, à bas.  Ah ! Comme  de ce pays où  l'on peut être un assassin pourvu que l'on salue ses voisins, où  l'on égorge en silence moutons et boucs émissaires, pourvu que le sang ne coule pas sous votre porte,  j'attendais le portrait. Le voici. Par la bande. Ici, au pays de la différAnce deleuzienne, un chromosome supplémentaire affecte la Nation, immédiatement à pied d'armes, pressée de toutes parts d'éradiquer au nom du bonheur individuel tous ses porteurs. Nulle  différence n'affecte tant  que l'idiotisme. Son crime suprême ?  Condamner à n'aller pas de l'avant. On lira avec délectation les pages 26 et 27 de ce bel opuscule, cette lettre sur la norme et l'anomie à usage des couples modernes. La période énumère tous les crimes qu'Éléonore ne commettra pas ;  et Deniel-Laurent d'en faire le chef de file du dernier carré, et du génocide des porteurs du gène, l'avant-poste du transhumanisme. Ce n'est pas par hasard que la France, ennemie du bizarre, du baroque, de l'irrégulier, réussit mieux que d'autres pays à araser ce supplément dangereux.



L'exception française.

       La modernité  post-hitlérienne a dépassé ses maîtres. Inventant le diagnostic prénatal, elle permet désormais aux médecins de poursuivre l'œuvre de mort, commencée du côté de chez Mengele et de Shiro Ishi. Il ne faut pas que l'anomie vive ! Unité 731 : droit de vie et de mort, de tortures et d'expérimentations sur les prisonniers renommés « souches »,  comme chez les nazis les déportés étaient désignés  « pièces ». Hors-humains. Retranchés, par un savant calcul,  des normes humaines.  Meurtriers  de masse, le médecin et le pouvoir décident qui aura droit de vivre et qui devra mourir. Hôpital silence. Le monstrueux doit être supprimé pour le bien de la mère, de la famille et de la société. Le bien commun, qu'on se le dise. Tous les terrorismes sont bons, chantages psychologiques, économiques, M. Diafoirus, autorité qui ne saurait être contestée, à nouveau,  se fait prophète de malheur. Malades, ces enfants coûtent cher et une société responsable se doit de choisir ses dépenses,  décider librement quelles populations  aider. En sa sagacité, elle choisit  les futurs  électeurs et non moins futurs normaliens comme les classes dangereuses, qui pourraient bien quelque jour se faire ennemies d'État … Gouverner c'est prévoir et prévoir, surveiller. Demain, brave New world, ce sera au tour des vieillards hideux de décamper avant que décrépitude elle-aussi ne menace l'équilibre des comptes, aussi l'harmonie des villes,  car certaines  « laideurs » n'ont plus droit de cité en notre nouvel âge de glace.  Que vendre à une trisomique ? Le soleil et le vent suffisent à l'enfant éternelle, à l'enfant de la Haute-mer, qui  se fiche de son look et ne demande à ses vêtements que de lui tenir chaud l'hiver et de  la protéger de l'ardence d'été.

Chaleur contre glaciation. Le moyen d'imaginer un trisomique heureux au beau quartier de la  Défense ? Ligne 1. Terminus.  À son âme, des oiseaux, des arbres, des fleurs et des blés lourds de coquelicots, conviennent. Le moyen encore de divorcer, de vivre dans le mensonge et dans la trahison sous son regard ; le moyen de croire aux fictions du monde, à l'élégance, à l'antirides, au botox, au pouvoir des choses, au bonheur promis par la vie matérielle ?  Sa présence à elle-seule rétablit les valeurs, comme un couteau posé sur la table familiale.  L'enfant malade empêche toutes les Bovary de se croire d'éternelles jeunes femmes et tous les hommes, des séducteurs. L'enfant malade, seul, dira l'indicible social : pourquoi le Monsieur est-il si vieux, si chauve, si gros et sa femme tellement jeune ? Pourquoi la dame ne peut-elle pas sourire ? Pourquoi celui-ci parle-t-il de cette voix si haut perchée...  Chacun d'entre eux est un Alceste embusqué et à ce titre  gibier de potence et  potentiel terroriste.   
  
Bruno Deniel-Laurent le montre avec une vigueur et une extrême justesse : les « mongoliens »,  dans le monde où nous sommes,  demeurent les derniers enfants aimants. Leur attachement à la mère demeure inconditionnel du premier au dernier jour de leurs vies. Aucun d'eux ne pourrait écrire :  «  Familles, je vous hais ». Aucun n'attend l'héritage donc la mort de ses géniteurs, n'ayant besoin que de chaleur. De quel crime cet enfant innocent est-il  coupable ? D'attentat à l'ordre et à la sécurité du monde capitaliste. Il va, loin des eaux du calcul égoïste, en l'éternel vert paradis des amours enfantines où,  dans la bonne  compagnie de Saint François, il parle aux animaux, aux plantes et  contemple  la création pour ce qu'elle est : un miracle. 
  
La matière du livre est tragique dont  l'élégance, la grâce de la langue et du ton, atténuent mal l'infinie tristesse. Le livre se clôt sur l'évocation des petites poupées de pierre érigées au Japon  pour chaque fœtus avorté. À leur chevet, les mères peuvent aller prier, demander pardon ou simplement poursuivre le dialogue interrompu. En France, comme on le fait des animaux domestiques ou des rats crevés, on emballe les corps dans des housses plastiques et puis, passez muscade ! L'incinération reste le moyen le plus économique et le plus hygiénique de se débarrasser du surplus.

La langue du IV e  Reich. Devenir sages comme des images. 

Les vainqueurs ont voulu un monde résolument nouveau, qui ont été  entendus. Nous aurions dû nous faire les Viktor  Klemperer du changement.

      Pas un jour où l'on ne dut noter un détail, un signe, un accent,  à poser sur l'antique livre du monde : cet adolescent, qui annonce sur son mur F.B, la mort de sa mère, agrémenté d'un smiley qui pleure un « pleuret »,  sans que ses camarades en fussent le moins du monde choqués ; la généralisation du marquage somatique,  autrefois réservé aux militaires, aux marins, au taulards, aux SS, aux déportés ou aux « sauvages. » La pornographie, devenue marketing, au passage du désir,  pour les ménagères de moins de cinquante ans..  Ces trentenaires enamourés promenant leur chien de race ; ces cadra sans enfants, arrosant leurs planplantes en pots tout en  prenant bien soin de manger bio... Ces femmes et ces hommes, qui deviennent parents adoptifs à l'âge où leurs enfants sont grands-parents ; ces pères sexagénaires dont les fils sont plus jeunes que leurs petits-enfants ; les injonctions démentes d'un système où le consommateur se voit sommé de  demeurer  mince en s'empiffrant,  l'addiction aux jeux vidéos partagée entre élèves et professeurs ...  La liste ne saurait finir.

Un élément, pourtant, n'attire l'attention de personne, abusivement considéré comme œuvre de charité. Ce non événement  advient une fois sur sept cent, au troisième mois de la grossesse, quand est pratiqué ce dépistage que l'on dit amniocentèse, c'est la mise à mort quasi systématique des trisomiques. Un eugénisme d'État,  au pays du bon goût et de l'élégance, au pays de la mesure et de l'équanimité, au pays tempéré où le bonheur et la douceur de vivre ne se déclinent plus qu'au fil des publicités, signe substitué à la chose. Pourtant le dictat s'énonce : bonheur obligatoire. Ce dictat a rendu le cher vieux pays perméable à tout ce qui promet l'effacement des limites : la maladie –  nos laboratoires pharmaceutiques se portent bien, merci,  qui dirigent de main de maître l'effort de guerre contre toutes les médecines naturelles – le handicap (mieux vaut ne pas naître que d'être handicapé ), la laideur, ici les femmes avouent toutes,  dès leur majorité,  ne pas réfuter quelque jour  le recours à la chirurgie esthétique, la vieillesse – botox, viagra et pilules pour tous – la mort même paraît si scandaleuse,  qu'elle se cache. Pas un pays au monde où l'on enterre ainsi ses morts à la va-vite, sans qu'aucun passant ne s'arrête ni ne se découvre. Pas un pays où le convoi mortuaire se fait impitoyablement klaxonner par des Parisiens, pressés de n'aller nulle part. En une telle société où la mère des Triplés, celle de la pub  télévisée et son sourire Ricoré est devenue, de l'image au vivant,  réalité, nulle place pour le « phénomène ». Il faut rentrer dans le rang, se soumettre : devenir sage comme une image. Devenir l'image.   

Sage comme une image. Chose faite.  Voici nos Français, soumis aux impératifs du IVe Reich,  en attendant le stade final du capitalisme, le transhumanisme où non seulement les « idiots » seront exterminés mais tout ce qui jadis signait l'humanité, la souffrance, la finitude, le doute, l'angoisse, la mémoire, Mnémosyne  et ses filles, les Muses !



Pas un hasard si Bruno Deniel-Laurent , ancien rédacteur en chef de « Cancer ! » , de « Tsimsoum », coordinateur de deux volumes chez Fayard : Gueules d'amour et Têtes de Turcs, aujourd'hui documentariste, qu'a intéressé l'extermination de l'islam des Chams par les Khmers rouges et  la non moins violente mise à mort des livres au pilon, a choisi d'ajouter une page au grand livre du monde  plein de bruit et de fureur dit par un idiot.






[1] Bruno Deniel-Laurent, p. 57. 

1 commentaire:

  1. Quel confort ce doit être, de croire qu'on peut faire la preuve par l'autre qu'on n'est pas un criminel !
    L'autre en l'occurrence étant la femme sur qui, en bout de chaîne, faire porter la seule responsabilité
    - et de laisser partir l'enfant en n'y tenant pas assez
    - et de l'étouffer en y tenant trop.



    - d'étouffer l'enfant en y tenant trop

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