L'épidémie
de Coronavirus et le confinement général mettent la population
française sous pression. Les gens ont beau applaudir tous les soirs
au balcon le travail et les sacrifices consentis par le personnel
soignant et par ceux qui continuent à devoir se rendre sur leur lieu
de travail, ils n'en oublient pas pour autant leurs angoisses, leurs
petits soucis et les désagréments causés par le relatif
enfermement, qu'ils n'hésitent pas à confier à la radio.
Idiocratie en a sélectionné quelques-uns pour prodiguer quelques
conseils utiles.
Ad
Summa
Patrick
est un fou d'escalade. Pas un jour sans qu'il ne teste ses limites
sur un piton rocheux ou une falaise abrupte. En plein confinement, il
s'est fait pincer par la gendarmerie en plein massif corse. C'est sûr
que là où il s'adonne à sa passion, Patrick ne risque pas de
contaminer grand-monde mais Patrick a tout de même des arguments
surprenants : « Je comprends qu'il faille rester chez soi
mais je peux pas faire autrement, moi, plaide-t-il au micro de France
Info. Enlever l'escalade à un grimpeur, c'est comme retirer sa
sucette à un nourrisson. » Tu n'as plus qu'à escalader ton
toit et à t'acheter une tétine Patrick.
Cours
Forrest !
Pour
Axel, garder la forme c'est essentiel. Depuis des années, Axel va
courir tous les jours, chaque jour, sans exception. Et c'est pas une
pandémie mondiale qui va changer ses habitudes. Alors Axel appelle
France Info pour protester : « Moi je trouve ça un peu
exagéré quand même. Je n'ai pas de problème avec le confinement.
Rester chez moi, ça me pose pas de problème. Tout ce que je
demande, c'est de pouvoir sortir une heure par jour pour aller
courir. » Axel est un philosophe. On lui recommandera de
méditer cette phrase de Jean Cocteau : « Peut-être ceux
qui enferment les autres dedans risquent-ils de s’enfermer
dehors. » (L'impromptu de Versailles).
L'anxieuse
L'épidémie
de Corona angoisse beaucoup Maryse. Elle demande à sa femme de
ménage de continuer à venir à la maison mais elle craint la
contagion. Alors elle appelle la radio pour se renseigner :
« Quand elle vient à la maison, comment je peux être sûre
qu'elle se tient toujours à un mètre. Est-ce qu'il faut que j'aille
dans une autre pièce ? Et si elle nettoie la pièce ? Et
quand je lui ouvre la porte, comment je peux être sûre qu'on est
bien à un mètre de distance au moment où j'ouvre ? »
Maryse, la seule solution viable est de vous saucissonner dans du
film plastique et de vous suspendre au balcon le temps que la femme
de ménage fasse son travail. Ne demandez pas en revanche à la femme
de ménage de vous décrochez quand elle s'en va, le risque de
contagion serait trop grand
Pierre est très inquiet. Il n'est pas sûr d'avoir respecté tous les gestes barrières en allant faire ses courses : "Ah un moment j'ai eu envie de me gratter le nez. C'était trop fort, j'ai pas pu résister. Alors je me suis enroulé la main dans la manche pour me gratter sous le nez. Est-ce que je risque quelque chose ?" Le médecin consultant de France Info a eu l'air un peu fatigué par la question de Pierre et ne lui a pas répondu précisément. Nous prenons donc le relais à Idiocratie et conseillons à Pierre de s'enrouler l'autre main dans l'autre manche pour se gratter le cul afin de rétablir la balance entre l'alpha et l'oméga de son être et renforcer ses défenses immunitaires en rétablissant ainsi l'équilibre cosmique.
Le
parano
Karim
appelle France Info. Il se pose une question cruciale : « Ca
fait dix jours que je vis enfermé chez moi. Est-ce qu'il est
dangereux d'ouvrir les fenêtres ? » Oui, tout à fait, le
virus circule activement dans l'air. Il est aussi dangereux de parler
au téléphone et surtout à la radio car le virus se transmet par la
pensée. Il faut donc arrêter de penser. Ca ne devrait pas être
trop difficile.
L'écologie
avant tout
Lucie
se soucie de l'environnement : « Afin d'économiser l'eau,
est-ce qu'il est possible de se laver les mains dans une bassine
qu'on change une fois ou deux par semaine ? » Bien sûr
que oui. On recommande aussi de boire son urine, il paraît que ça
auto-immunise.
Le
petit chat est mort
Christiane
se fait du souci pour le petit chat qui vient la voir à chaque fois
qu'elle va entretenir son potager, dans son jardin urbain, à cinq
kilomètres de chez elle. « Est-ce que je risque quelque chose
si je retourne quand même à mon potager pendant le confinement pour
m'occuper du chat ? » Non, Christiane, au contraire. En
attendant minuit pour vous rendre à votre potager, attirez le chat
avec quelques morceaux de thon puis sacrifiez-le à Belial tout en
dansant autour de trois cierges enroulés dans du jambon. Vous
obtiendrez ainsi en échange de votre âme une protection garantie
contre le virus.
La
retraité niçoise
Sa
copine qui habite à Carry-le-Rouet lui avait bien dit (et l'avait
répété à la radio) : « J'ai bien vu comment ça se
passait dans le film Contagion là. » Et Céliane,
retraitée niçoise, enrage depuis le début du confinement :
« Tous ces gens qui vont se promener et faire leurs courses
avec leurs enfants qui sont des porteurs sains. Alors que le
gouvernement les paient à rester chez eux grâce au confinement. »
Il faut se débarrasser au plus vite de ces gens et de leurs enfants
Céliane. Il n'y a pas de raison que d'autres que vous soient payés
par l'Etat à ne rien faire et à raconter des conneries à la radio.
Le véritable virus c'est la c(r)onnerie, le COVID-19 n'a été qu'un catalyseur du développement exponentiel d'icelui ... On en deviendrait presque macroniste: le confinement permet de réduire à son maximum l'exposition à la virale imbécilité, de se couper de celle subie en temps normal en ne prêtant le flanc qu'à celle consentie (car il y a aussi chez certains accoutumance au virus, une première en virologie) dans les cas de pervers extrêmes... La seule bonne mesure de son mandat.
RépondreSupprimerVous faites bien de le remarquer. Il faut ajouter que le Conovirus-20 est bien plus contagieux encore que le Covid-19 et que sa période d'incubation est sans limite.
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