Pour accompagner la France en vacance,
les idiots vous proposent une petite série estivale qui célèbre les choses
simples de la vie que nous aimons tant : l’apéritif, le farniente,
l’amitié, la médisance des soirs d’été, la moiteur des peaux brûlées, la beauté
des noyades salvatrices, l’étalement des corps obèses, etc.
« Avant de me déshabiller je rendis encore une
fois hommage à Oôn et à toutes les prostituées thaïes. Ce n’était pas un métier
facile qu’elles faisaient, ces filles; il ne devait pas être si fréquent de
tomber sur un brave garçon, doté d’un physique acceptable, et qui ne demandait
honnêtement qu’à jouir de concert. Sans même parler des Japonais - je
frissonnai à cette idée, et empoignai mon Guide du Routard. Babette et Léa
pensais-je, n’auraient pas été capables d’être des prostituées thaïes; elles
n’en étaient pas dignes. Valérie peut-être, il y avait quelque chose chez cette
fille, à la fois un peu mère de famille et un peu salope, les deux
potentiellement d’ailleurs, jusqu’à présent c’était surtout une gentille fille,
amicale et sérieuse. Intelligente aussi. Décidément j’aimais bien Valérie. »
Michel Houellebecq
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