Les protocoles sanitaires se suivent et se ressemblent mais souvent Covid varie et bien fol qui s'y fie et la baguette magique vaccinale ne semble plus aussi efficace qu'autrefois, quand notre président-guerrier-thaumaturge décrétait la loi martiale... pardon, le pass sanitaire. En conséquence, les populations s'épuisent, l'opinion se lasse et les autorités sanitaires préconisent toujours plus de doses de vaccin, pour être certaines que ça fonctionne quand même. Attendez, ça me rappelle une histoire : un type a mal à la tête, il prend une aspirine. Il a toujours mal à la tête, il prend deux aspirines. Il a encore plus mal à la tête. Il prend trois aspirines. Il meurt et arrive au paradis. Il se dit qu'il aurait dû prendre plus d'aspirine. Bref...
Heureusement pour nous, pauvre galériens sanitaires. Il se trouve toujours autant d'individus brillants pour nous expliquer doctement comment sortir de cette crise, nous confier leur expertise et leur analyse imparable, fondée sur la dernière étude américaine incontestable ou le dernier post de Comploto.com ou onnousment.fr. Nous pouvons nous féliciter de pouvoir continuer à compter sur ces prophètes posmodernes qui font assaut de lucidité, de rationalisme et d'inventivité pour nous permettre de nous en sortir. Examinons un peu les grandes tendances solutionnistes proposées par tous ces génies pour vaincre enfin le Covid :
Les non-vaccinés paient pour accéder aux urgences hospitalières. En clair, on demande aux gens d'assumer financièrement les conséquences de leurs choix. C'est l'idée récemment défendue par le chroniqueur Charles Consigny. Rappelez-vous, c'est aussi ce que nous préconisions il y a un an sur Idiocratie à propos des antimasques. A l'époque, on plaisantait. Charles Consigny est lui très sérieux. On ne peut que lui conseiller de partir enfin s'établir aux Etats-Unis où s'applique déjà plus ou moins ce genre de politique, mais pour tout le monde, et où il pourra enfin profiter du vrai capitalisme de ces rêves et crever seul et malade dans un trailer park de la banlieue de Phoenix.
On instaure un abonnement mensuel pour la vaccination, de 0 à 99 ans, en préconisant même les cocktails vaccinaux (bonjour, je voudrais un Moderna-Pfizer on the rocks s'il-vous -plaît). Et on se retrouve dans dix ans pour le prochain gros scandale sanitaire. J'achète les bières, amenez les pop-corns. On s'était donné rendez-vous dans dix ans...
On lâche l'affaire, on laisse couler et on laisse mourir les gens comme ils veulent. Bon, le problème c'est que ça fonctionnait peut-être très bien dans les années 1960, quand les gens avaient le bon goût de mourir chez eux et pas à l'hôpital mais que nous ne sommes plus dans les années 1960 (et, non, Eric Zemmour ne va pas ressusciter les années 1960 même s'il y croit très très fort).
On s'enferme tous chez soi, on désinfecte tout, on ne se nourrit plus que par intraveineuse et on va tous vivre sur le métavers. Qu'a fait Mark Zuckerberg pour vous aujourd'hui ?
Arrêtons-nous là. Vous êtes toujours un peu perdu ? Indécis ? Rassurez-vous, comme toujours Idiocratie a la solution. Elle est très simple : IL N'Y A PAS DE SOLUTION. Ou plutôt si, il en reste une : coupez BFM TV, coupez CNEWS, balancez votre télé (cette saloperie qui fait bien plus de mal que tous les variants réunis), coupez Facebook (cette saloperie qui fait bien plus de mal que tous les variants réunis), jetez tous les essais et toutes les études sur l'épidémie de covid-19 et courez vous procurer le petit livre de Lino Aldani, intitulé 37° Centigrades, que les éditions du Passager Clandestin ont la malice de republier il y a un an (je me demande ce qui a bien pu les y pousser). En 1963, cet auteur de science-fiction italien a brillamment prévu et mis en scène ce qui allait nous tomber dessus soixante ans plus tard. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'une sorte de prophétie à la Nostradamus ou d'un scénario épidémique catastrophe comme la SF en regorge. Ne croyez pas non plus que ce petit bouquin donne du grain à moudre aux opposants à la politique sanitaire comme à ses plus chauds partisans, non point, non, il est impitoyable avec tout le monde. Cet auteur qui était un authentique génie1 (ou un vrai pervers) a su mettre très exactement en scène l'éternel et insurmontable dilemme qui pousse aujourd'hui peu à peu nos sociétés dans la folie : la liberté ou la mort. Placez d'urgence ce petit bouquin sous le sapin, passez de très bonnes fêtes et prenez soin de vos vieux (et de tous ceux qui vous sont chers, tant qu'à faire). Vous avez le droit de baisser le masque pour reprendre un peu de foie gras mais pas de bise à Papi et Mamie hein ?
Idiocratie vous souhaite un Joyeux Noël !
1 Et cela fait un bout de temps qu'on en fait la pub dans Idiocratie : https://idiocratie2012.blogspot.com/2020/09/lino-aldani-37-centigrades.html / https://idiocratie2012.blogspot.com/2015/08/lino-aldani.html
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