La politique française a atteint un tel degré de parodie que les idiots ne savent plus où donner de la tête. L'affaire Dieudonné a dépassé toutes les attentes, et c'est avec joie que l'on propose à nos lecteurs un dossier rassemblant des points de vue que nous espérons aussi complémentaires que contradictoires. Un premier idiot s'inquiétera de savoir de quoi DieudonnéSoral est-il le nom tandis qu'un second tentera de remonter les pendules de l'horloge antiraciste. Enfin, un troisième trouvera dans cette nouvelle chasse aux sorcières matière à son masochisme impénitent. Ainsi, la boucle se fermera sur ce qui apparaîtra sûrement dans quelques années comme le symbole tragi-comique de la faillite généralisée du camp du Bien.
Certains, semble-t-il, s’étonnent du succès foudroyant de Dieudonné et de son compère Alain Soral. Le propre de l’étonnement est de ne pas comprendre, or, ici nul sentiment de cet ordre puisque non seulement le succès de Dieudonné, et celui de son acolyte boxeur/sociologue/écrivain/modèle/président d’association, était écrit dès que les toutes premières lignes de code d’Internet ont commencé d’animer la toile, mais surtout parce qu’il s’origine au sein même des doctrines post-modernes érigées depuis maintenant plus de quarante années et que Dieudo et Soral ont retournées, non pour les anéantir, mais pour les rendre à leurs conséquences et les élever d’un cran en leur ajoutant le parfum de soufre dont rêvaient leurs concepteurs.
Certains, semble-t-il, s’étonnent du succès foudroyant de Dieudonné et de son compère Alain Soral. Le propre de l’étonnement est de ne pas comprendre, or, ici nul sentiment de cet ordre puisque non seulement le succès de Dieudonné, et celui de son acolyte boxeur/sociologue/écrivain/modèle/président d’association, était écrit dès que les toutes premières lignes de code d’Internet ont commencé d’animer la toile, mais surtout parce qu’il s’origine au sein même des doctrines post-modernes érigées depuis maintenant plus de quarante années et que Dieudo et Soral ont retournées, non pour les anéantir, mais pour les rendre à leurs conséquences et les élever d’un cran en leur ajoutant le parfum de soufre dont rêvaient leurs concepteurs.
Ils
le disent eux-mêmes Dieudonné et ER c’est SOS Racisme en vrai avec pour preuve
l’affiche de la campagne de la liste antisioniste où cohabitaient le blanc
Soral, le black Dieudo, le beur inénarrable Yahia Gouasmi et l’ancien
communiste converti au judaïsme dont j’ai oublié aujourd’hui le nom. Il s’avérerait
donc finalement complétement vain de chercher les raisons du succès de
Dieudonné et de son overdose de quenelle dans une rupture avec les idéaux
soixante-huitards, on serait mieux inspirés, au contraire, de considérer son
ascension comme la radicalisation de ces idéaux qui, loin de se retourner
contre eux-mêmes, symbolisent leur avènement tel qu’il était prévu à la base si
les promoteurs du vivre ensemble avait eu le souci de cohérence et n’avaient
pas confondu pensée et slogan !
Quoique
de la pensée de Dieudonné nous ne puissions rien tirer d’autre qu’une suite de
slogans, reconnaissons-lui au moins d’avoir saisi l’époque à son profit. Fruit
du métissage, né en 1966, et humoriste, à bien des égards Dieudonné représente
le fantasme d’une idéologie amorcée dès après soixante-huit, qui mit à bas les
référents de l’ancien monde, ou du moins ce qui en survivait encore parmi les
décombres. Il est noir mais la moitié de son arbre généalogique remonte aux
tréfonds de la Bretagne, il rencontre le succès avec son pote juif à l’orée des
années 90, quand le judaïsme se prévalait encore, avec l’Islam, de l’étonnant
privilège de plaire à tous ; religion dont on parlait avec aménité quand
le catholicisme comptait parmi ses rangs tout ce que l’horreur rassemble dans
la catégorie du politique – fanatiques et collabos, idiots et bourgeois,
attardés et consanguins etc. etc. L’Islam, c’était la religion des poètes et
des savants opposée au Moyen Âge de l’inquisition et le judaïsme égalait dans l’imaginaire
de socialiste caviardeux un mixte de Woody Allen et d’Albert Einstein. La
première décade du vingt-et-unième siècle ferait long feu de ces clichés en
ramenant les deux frères ennemis du Proche-Orient à leur rang de barbares
arriérés se disputant un bout de terre. Toujours est-il que Dieudo est l’enfant
de cette idée là, celle qui synthétise le métissage et la tolérance et qui a
défini le camp du bien pour longtemps. Dut-il le dire et le répéter sans cesse,
y compris quand il encense l’Islam sur une chaîne de la télévision iranienne et
appelle les chrétiens à rejoindre la camp du Prophète le fait-il encore au nom de l’amitié entre les peuples, au nom du métissage, quand bien même celui-ci devrait passer par une uniformisation spirituelle?
Là encore Dieudo demeure le fils d’une époque dont
il continue de scander les mots d’ordre. Le judaïsme honni parce que
particulier et inaccessible à l’universel sur le mode de la bouillie droit-de-l’hommiste
s’impose en contre-pôle d’un Islam des déshérités, religion des damnés de la
terre qu’honorent les très athées révolutionnaires depuis près de trente ans et
qui a pris la relève de l’internationale prolétarienne. Le catholicisme « religion
de domination » qui, plus de mille années durant, régla de sa ferveur
politique l’Occident, et par là le monde moderne, s’avérant incapable, bien qu’universel
dans sa nature mais trop hiérarchique et pour ainsi dire trop aristocratique
dans sa structure, de figurer une nouvelle doxa bien pensante. Hormis la
christianopopulisme d’un Chavez, la spiritualité de nouveau à la mode chez l’élitaire
contemporain depuis la faillite du marxisme orthodoxe, se devait de trouver
dans l’Islam de quoi satisfaire le supplément d’âme requis par la pose
mielleuse de ceux qui naviguent dans le camp du bien !
Le
rapport qu’entretient Dieudonné avec l’Islam est le même rapport dans ses
fondements que celui qu’il entretient avec SOS Racisme. L’un dans l’admiration,
l’autre dans la déception. Dieudonné chante un péan à la religion de Mahomet
parce qu’elle est la réalisation (du
point de vue de la praxis) de l’idéal transnational et métissant, tandis qu’il
agonit l’association de Julien Dray pour ce qu’elle trahit dans les faits ses
promesses de métissage généralisé que l’évolution libérale, par la
paupérisation des populations, a condamné. De ce point de vue l’Islam ne tombe
pas ici par hasard et les suffrages qu’il recueille non seulement chez les fils
d’immigrés mais chez les Français de souche, il ne les doit pas à la seule
puissance de sa foi mais plutôt à la cohérence de son dogme et son adéquation
avec l’acmé contemporaine, ou du moins reconnue telle, du « tous
égaux-tous semblables-tous pareils etc. etc. » Que l’Islam figure la foi
des damnés de la terre compte moins à vrai dire que son potentiel assimilateur
et démocratique dans le sens plébéien du terme. L’Islam ignoré, nous l’avons
dit, le christianisme eut été incapable de remplir ce rôle galvanisant, sa
dimension intrinsèquement hiérarchique, et ce malgré Vatican II et les pauvres
parmi ses fidèles, le tient éloigné de la bouillie du vivre-ensemble. Que Soral traite Benoît XVI de traître s’explique
simplement en cela qu’il n’a pas compris l’opposition ontologique du
catholicisme envers son idéal gnostique.
C’est
à ce titre d’ailleurs que longtemps l’Islam demeura littéralement incritiquable
en France – dans le salmigondis que charriait dans ses rets le nouvel idéal
contemporain, dont SOS Racisme fut la tête de pont et que Soral et Dieudonné
désirent achever aujourd’hui, il incarnait la religion du soleil présageant d’un
ailleurs meilleur et plus sage en comparaison duquel les ténèbres catholiques
faisaient pâle figure. Pas besoin de chercher à l’infini ni de filer la
métaphore ou de recourir à des associations lointaines, l’Islam se pose avec
Egalité et Réconciliation comme le manganello
au côté du jeune chemise noire italien des années 20. Le judaïsme d’ailleurs
eut aussi son heure de gloire et on le vanta parce que lui au moins ne
cherchait pas à convertir qui que ce soit ; hanté par l’image d’un
catholicisme régnant sur son trône d’intolérance, vindicatif et coercitif, la
distance d’une religion anti-prosélyte semblait la panacée des séides du
vivre-ensemble, las, c’était une chose que de ne pas s’imposer à l’autre encore
demeurait l’ordre de pouvoir se mélanger et ce qui singularisait les Juifs en
améliorant leur score dans la division du bien les accusa finalement de racisme
pour les renvoyer dans le camp du mal d’où ils n’étaient finalement sortis que
par erreur. Je digresse volontairement sur le judaïsme puisque ce n’est pas
sans raison qu’il est la bête noire de Soral et compagnie et qu’il sert d’axe
grâce auquel se retourne l’idéal de SOS Racisme. La haine du juif est
nombreuse, comme Satan s’appelle légion, mais ici elle traverse le prisme de la
tolérance, à l’identique de la fascination pour l’Islam. Ce n’est pas que l’on
ne tolère pas les juifs mais c’est leur intolérance qui insupporte, leur race
ne dérange pas en soi mais qu’ils la conservent paraît un blasphème, bref un
juif qui ne s’oublie pas et persiste dans sa judéité, avec ce qu’elle implique
de rapport concret et compliqué au Monde, vaut qu’on le désigne comme l’ennemi.
En d’autres termes, le juif n’est pas de ce
monde ci et si l’on n’a pas compris cela, rien ne sert d’écrire ou de
parler sur le phénomène Soral et de disserter sur son inexorable succès. Or, la
force de Soral et Dieudonné ne relève pas de la résistance, non, elle relève de
sa puissance de conduction capable d’accroître le courant qu’elle transporte…
La France est un pays blanc,
chrétien, plus précisément catholique, ceux qui disent le contraire se mentent
à eux-mêmes, et le savent probablement, mais le dire aujourd’hui c’est
blasphémer la doxa… La grande force d’Egalité et Réconciliation, ça n’est pas
de débusquer ceux qui s’opposent à son mouvement mais de les contraindre à la
radicalité et à l’illégalité du point de vue de la loi morale mondaine[1].
En définitive, ce que Soral réfute c’est l’affirmation d’une France non pas
telle qu’elle est mais telle qu’elle devrait être – c’est à dire blanche dans
sa majorité, de souche spirituelle chrétienne, anti démocratique ou alors
démocratique au sens où Athènes l’était et surtout occidentaliste quoique
différemment de la manière dont le sont les zélateurs d’un empire américain
dévolu à la pax americana, plutôt occidentaliste parce que quoique nous
fassions, même si nous n’ignorons pas que chaque généalogie est à la fois
particulière et multiple, nous sommes les enfants de nos pères et que c’est à
nous que revient de porter leur fardeau aussi injuste et infâme soit-il. Il existe une solidarité entre les membres
d’une nation ou d’un peuple que rien ne peut défaire et qui confère à toute
destinée commune une nature tragique. Pour autant, dire cela, c’est pécher
contre l’esprit du temps, et c’est barrer le monde en deux catégories :
nous et les autres. Ce que Soral, bien qu’il se réclame d’un autre temps, refuse
de faire pour la raison évidente qu’il est tout entier de ce temps et que sa
pensée réussit le tour de force de se présenter comme traditionnelle tandis
qu’elle n’est qu’une pensée de marché qui prend çà et là ce qui lui convient en
se moquant des paradoxes pour parvenir à convaincre le plus grand nombre qu’on
peut dire blanc et montrer la couleur « noir » ou, dans ce cas
précis, revendiquer l’intégration à la France pour les jeunes issus de
l’immigration en leur demandant de s’islamiser totalement ou en partie.
Pour autant, un des insignes mérites
de Dieudonnésoral : les voici tapant à droite et à gauche, la droite n’est
pas le seul de leurs adversaires à se voir pousser dans les cordes du
politiquement incorrect puisque c’est sur ce terrain que les deux compères œuvrent
en définitive : la réduction de l’ennemi à se départir du camp du bien.
Voici la droite sommée d’accepter l’islamisation des français d’origines
immigrés, d’une part comme un fait de société irréversible (ce qui peut valoir
en effet) mais surtout comme un des vecteurs essentiels à la construction d’une
France nouvelle débarrassée de la
finance-juive-apatride-sioniste-au-service-du-diable-et-de-son-projet-de-domination-mondiale-à-l’infini-et-au-delà,
retrouvant à travers le prisme de Mahomet les valeurs de la France d’antan. A
gauche, on conchie ceux qui refusent de faire place nette à l’Islam, se méfient
du voile et arguent qu’après tout il n’est peut-être pas forcément compatible
avec la laïcité républicaine dont certains intellectuels senestres se font les
hérauts. Dans les deux cas on stigmatise, chez ER, l’intolérance des dominants
et la débilité des idéalistes ! Une fois encore pourquoi pas sauf qu’on en
revient au même : l’Islam est ici pour durer, faire souche et s’y
transformer. Et l’Islam d’ailleurs prend moins valeur ici de religion et de
culture, c’est-à-dire d’ensemble de valeurs reconnues et cohérentes les unes
avec les autres, que de synthèse du vivre-ensemble, d’où l’édifiant discours de
Dieudonné à la télévision iranienne expliquant que les chrétiens ont vocations
à s’accomplir dans la foi musulmane. Nous passerons sur les raisons bassement
politiques qui poussent le comique à déclarer une telle ineptie théologique
ainsi que sur le gémellité troublante entre cet argument et celui des ennemis
de Dieudonné, les chrétiens sionistes qui considèrent les juifs comme des
chrétiens manqués et leur promettent de restaurer leur judaïsme dans le
christianisme, en soulignant toutefois la ressemblance des raisonnements malgré
les distinctions spécifiquement idéologiques. C’est en effet cette ressemblance
qui nous intéresse et illustre selon nous l’adéquation totale de Dieudonné et
Soral avec la doxa de l’époque…
D’un côté SOS Racisme prônant une France
métissée où chacun se mélangerait dans une bouillie universaliste
providentielle, elle seule capable d’amorcer le monde de demain, et de l’autre,
ER, opposant à SOS racisme une France multiculturelle où Islam et Christianisme
sur le mode de la tradition révoqueraient d’un coup de baguette magique le règne
des communautarismes sectaires sous les auspices d’une République triomphante.
Métissage et multiculturalisme, rappelons-le, sont deux idéologies dont le nom
diffère mais qui se ressemblent en tous points ; elles présupposent une
civilisation exténuée à laquelle il est possible de rendre sa prime jeunesse à
condition de mélanger à son hémoglobine rance un sang neuf, de préférence
exogène. Outre qu’il s’agisse d’idéologies de peuples séniles voire moribonds
(qu’ils le soient ou non d’ailleurs ce qui n’empêche le présupposé d’être tel !),
ce sont aussi des idéologies infantiles puisqu’elles refusent l’inéluctabilité
de la mort. Peu importe alors le carburant nécessaire capable de vivifier la « France
moisie » de SOS Racisme et la « France enjuivée » de Soral –
dans un cas on désirera Mohammed pour sa généalogie et dans l’autre pour sa
foi. Peu importe aussi la réalité de Mohammed et ses aspirations véritables, là
n’est pas la question, c’est son sang ou le prophète de sa religion qui
intéressent les frères ennemis. Dès lors le fantasme de l’Islam des lumières
rejoint le fantasme Soralien d’un Islam viril. L’idéologie s’arrête là faute de
pouvoir aller plus loin.
En matière de politique le résultat
n’est guère plus probant : si l’on se bat c’est pour vaincre, la tolérance
tacite entre différents adversaires affrontant un même ennemi cesse aussitôt l’ennemi
vaincu. La question est donc la suivante : une fois les méchants
américains tombés, que fera la France d’une population islamisée en partie et
dont la vocation est l’islamisation du monde, toujours selon le raisonnement
soralien qui fait de l’Islam fondamental (et je ne dis pas
« fondamentaliste » à dessein) le facteur de
résurgence de la France nouvelle ? Les occidentalistes, moins naïfs
semble-t-il, combattent pour une américanisation du monde ; ça n’est pas
forcément la panacée mais au moins ça ressemble à du réel ! Laissons
cependant à Soral et consorts leurs vœux pieux… puisque les prôneurs d’alliance
en politique, autre que des alliances intéressées et de circonstances sont des
idiots, nul ne soutient personne sans y trouver son intérêt et ceux qui
s’entraident un instant, peu avant de triompher grâce à leur lutte commune,
réfléchissent déjà à la manière dont ils asserviront celui qui auparavant
luttait à leur côté et dont ils déclaraient, mais c’était auparavant, qu’ils
mourraint avec lui si la guerre tournait à la défaite. Une France « égale
et réconciliée » n’existe pas et n’existera jamais tant qu’il ne sera pas
dit qui des réconciliés dominera enfin…
La politique soralienne est caduque
sur le terrain des faits faute de prendre en considération l’existence d’un
après la victoire qui s’avérerait au moins aussi problématique que la condition
actuelle qu’elle condamne. Mais il n’est guère pertinent de questionner une
idéologie du point de vue de la politique – Le camp du bien avant que d’appartenir à une caste politique, voire même à
un idéal, relève d’abord de la géographie psychologique et cette géographie
Soral, Dieudonné, Harlem Désir et Daniel Cohn-Bendit la dessinent de concert…
[1]
L’interdiction de Dieudonné de jouer ses spectacles, interdiction que chacun
s’accorde à dire liberticide en est la preuve flagrante.
Bonsoir, merci pour cette analyse fine et clairvoyante. J'étais sur le point de dire que je n'avais rien à ajouter et puis sur la fin je suis resté sur ma faim...je vous trouve quelque peu injuste quand vous écrivez "L’idéologie s’arrête là faute de pouvoir aller plus loin" Vous faites l'impasse sur le travail de réinformation de l'entreprise ER et sa production démentielle en 3 années. Evidemment elle comporte outrances et veuleries mais ne pouvez-vous pas lui accorder le crédit d'avoir fait des ponts novateurs entre "Islam dogmatique" et "France éternelle" (qui comporte aussi sa dimension chimérique d'ailleurs), promu non seulement la notion de Sionisme (en le dénonçant donc) et en faisant connaître des personnalités totalement méconnues en France (Norman Finkelstein, Jacob Cohen, Gilad Atzmon, Marion Sigaut, Farida Belgoul). De même, affirmer que "Une France «égale et réconciliée» n’existe pas et n’existera jamais tant qu’il ne sera pas dit qui des réconciliés dominera enfin…" me paraît bancal, tout groupe humain étant soumis aux lois de la discorde, ou encore dire que "La politique soralienne est caduque sur le terrain des faits" me parait insuffisant puisque celui-ci s'évertue à transformer ses paroles en actes et à diversifier sa praxis (ne me dites pas qu'il fait juste du business SVP:-). Voilà en gros quelques critiques. Vous l'avez compris, je les défend parce que j'en suis un lecteur assidu depuis un moment. Cela ne m'empêche pas d'être révulsé par d'autres dans cette mouvance (Seba, LLP, Ayoub...)
RépondreSupprimerConcernant Dieudonné, vous avez tout dit, si ce n'est que lui aussi explore des terrains en friche, d'où son succès incendiaire, qui n'est pas prêt de se tarir. Il en risque la vie. Même chose, il est grossier, outrancier mais son air canaille demeure, jouant un jeu trouble. En a-t-il le droit? Oui. Doit-il être sommé de penser dans le bon sens? Non. Son attitude force au positionnement. Vous rendez-vous compte qu'il a contraint le Conseil d'Etat à prendre une décision fragile en 2heures? Que ce soit une stratégie du pouvoir ou une précipitation, c'est historique. C'est ce qu'il souhaite, repousser les limites de l'acceptable et faire tomber les masques. C'est l'objet de mon intérêt pour la question et de mon commentaire ici, ces deux personnages écrivent l'Histoire pourrait-on dire en étant un peu pompeux. Ils redistribuent les cartes. Vous ne pouvez pas leur demander de rebâtir une société pendant qu'ils sont en train de se libérer d'un carcan idéologique. C'est comme si vous demandiez à un boxeur en plein match de faire un origami. Tout cela étant dit je vous répète que j'ai beaucoup apprécié votre article. Point de flatterie dans ce propos, juste un compliment, franc comme l'antique...
Connaissiez-vous ce site ? http://sosraciste.wordpress.com
RépondreSupprimerMaintenant oui
Merci Le Nantois pour votre excellent commentaire (que nous sommes bien sûr quelques-uns à partager aussi chez les Idiots), et du lien vers le site mentionné.
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