Deux événements, pardon, deux racontars
piteux, deux cancans débiles, deux faits sans queue ni tête ont littéralement
bouleversé nos amis les journalistes, et tout le landerneau médiatico-business.
Le premier est diablement important puisqu’il relève de nos croyances les plus
profondes, les dernières petites traces de sacré qu’il nous reste, il s’agit
bien sûr de la réaction de Nasri après son but providentiel contre
l’Angleterre : « Ferme ta gueule ! »
Le second n’est pas moins important
puisqu’il met en jeu la sûreté de l’État et concerne les plus hautes sphères du
pouvoir, je veux parler du touite de Miss Trierweiler qui encourage un
apparatchik du PS à mettre une trampe à l’ex de son mec. Voilà l’actualité de
ces derniers jours, le buzz comme on dit, cela ne va pas plus loin ;
j’irai voir la commère du coin que cela ne changerait rien : la fille de
trucmuche couche avec le fils de machin, la vieille du troisième à perdu son
chien, le petit Kevin a encore chouravé un scoot, etc. Bref, on est de
plain-pied dans le grand cirque, le grand commérage médiatique, le foutage de
gueule complet.
À qui la faute ? Sûrement
pas à la majorité silencieuse qui regarde cela avec tristesse, parfois avec
désespoir, et malheureusement, le plus souvent désormais, avec un certain
cynisme. Car ce grand commérage est d’un vide abyssal. Et les responsables,
disons-le, sont clairement désignés. N’accablons pas nos deux petits énergumènes
qui ne voient pas au-delà de leurs nombrils. Le premier n’a pas compris qu’il
jouait dans une équipe – je n’ose même plus dire pour son pays – qui devrait
normalement transcender sa petite personne. Et la seconde n’a même pas
conscience d’être la compagne du président de la République, et que cela impose
des devoirs. Diantre ! Elle est tout de même une journaliste, oui môsieur,
une journaliste-femme qui conserve sa liberté de parole.
J'ose à peine évoquer cette manie, cette maladie du touite qui semble toucher tous nos responsables. C'est vrai que l'on rêve tellement de savoir ce qu'ils pensent, ces génies de la phrase de deux lignes. Alors, les responsables, qui sont-ils ? Tous ces gens importants, gonflés de pouvoir et de fric, obèses d'eux-mêmes jusqu'à crever de suffisance, prêts à tout pour montrer le bout de leurs tarins, tous ces débiles qui font tourner le manège du grand vide, avec la bonne conscience qui dégouline sur le rebord des lèvres. Ils vivent en circuit fermé et prennent leurs vessies pour des lanternes, et ils voudraient encore nous éclairer de leur bêtise insane. Qui sont-ils ? Les sportifs bling bling, les politicards à la petite semaine, les journalistes vedettes qui vivent du travail de leurs nègres, les intellectuels creux de la bien pensance, et tous les connards, petits et grands, qui rêvent d'argent, de gloire et de beauté. Cela me donne envie d'écrire un touite : "Tous au cachot !"
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