Nous accueillons les élucubrations d'un nouvel idiot qui vient rejoindre notre confrérie. Bienvenue en Idiocratie à Wincheslav Lubitsch, un des multiples fils caché du grand Ernst.
Le
journalisme bon-teint consiste bien souvent à mettre des jolis mots sur des
horreurs, ou encore à faire du tricot avec des viscères. Le
journaliste du NouvelObs voit le monde comme dans un scanner à deux teintes.
Ainsi la «menace islamiste» et «la réacosphère» sont des entités vagues et
grouillantes incarnant l'aporie du journaliste bourgeois, les limbes de son
inconscient triste et ombrageux. Les nappes sectorisées de sa représentation du
Monde. Un monde qu'il a contre lui et qu'il tient à distance par ces
néologismes menaçants car menacés. Un monde qui lui fait peur et qu'il côtoie
très peu. Au sens charnel. Demandez -leur quelles sont leurs passions et leur
refuges. Ils vous répondront qu'ils de se sentent jamais mieux que dans leur
village d'origine ou dans la pratique de leur sport favori (partie de Squash,
film français ou beuverie dans un bar de quartier). Ce sont des documentaristes
de la pensée courte, des receleurs d'émotion en tranches fines, des épiciers du
concept. Leur métier c'est l'industrie du cliché. Ils en impriment des
locutions, ils en transportent les idées molles, toute la journée. Pour mieux
déployer leur usine à étincelles, parachevant leur Grand Oeuvre, la
continuation du non-questionnement, l'infinie répétition du ressenti sans
honneur ni direction. C'est aussi de leur faute si toutes les discussions
impromptues se terminent par «on ne refera pas le monde», entre rage et
désespoir. Il y a autant de risque, d'innovation et d'audace chez Laurent
Joffrin que dans un pylône électrique. Pour voir le monde avec de bonnes
lunettes, une heure de conversation avec un commerçant ou un pêcheur à la
truite vous en apprend plus sur l'existence que dans toute la production de ce
clown-en-chef célébré par la profession. Son âme à coulé une bielle depuis au
moins 25 ans, il est un avion à réaction qui n'a jamais décollé et nous casse
les oreilles avec son ronronnement incessant, un canard blessé qui ne veut pas
se taire.
Le pire c'est que d'innombrables journalistes radio et télé usent des mêmes mécanismes, distillent les mêmes abstractions et tendances destructrices. Ceints par leur ego, mus par la volonté de puissance et asservis par leur chef de rédaction, ils nous gavent d'une soupe indigeste composée d'impressions, de «sentiments», de «convictions» et de «prospectives», suffisamment vagues pour avoir toujours raison. Face à un tel tableau, on est en droit de se demander quelle est la part d'intentionnalité. Noyés dans leur obsession de «l'après» et l'impératif d'être «sur le coup» ils n'ont plus aucune place pour la mise en perspective. S'ils décident de le faire, c'est pour se lancer dans une immersion écoeurante qui finit par transformer une question de société en distraction voyeuse (France 2, France Info...). Pour d'autres, mieux comprendre le monde et nous l'expliquer consiste à se lancer dans des conversations bourgeoises entres «experts» farcis de concepts étirés et d'intentions très suspectes (France 5, Public Sénat...). Idem dans la Presse Locale, nos maîtres-à-ne-pas-penser brodent sur des évènements-lointains-qui-ne-nous concernent-pas-vraiment, des faits-divers-atroces-qui-auraient-pu-nous-arriver et des incendies-criminels-horribles-qu'on-détaille-bien-parce-que-c'est-quand-même-trippant-de-voir tous-ces-dégâts. Misère de l'information.
Le pire c'est que d'innombrables journalistes radio et télé usent des mêmes mécanismes, distillent les mêmes abstractions et tendances destructrices. Ceints par leur ego, mus par la volonté de puissance et asservis par leur chef de rédaction, ils nous gavent d'une soupe indigeste composée d'impressions, de «sentiments», de «convictions» et de «prospectives», suffisamment vagues pour avoir toujours raison. Face à un tel tableau, on est en droit de se demander quelle est la part d'intentionnalité. Noyés dans leur obsession de «l'après» et l'impératif d'être «sur le coup» ils n'ont plus aucune place pour la mise en perspective. S'ils décident de le faire, c'est pour se lancer dans une immersion écoeurante qui finit par transformer une question de société en distraction voyeuse (France 2, France Info...). Pour d'autres, mieux comprendre le monde et nous l'expliquer consiste à se lancer dans des conversations bourgeoises entres «experts» farcis de concepts étirés et d'intentions très suspectes (France 5, Public Sénat...). Idem dans la Presse Locale, nos maîtres-à-ne-pas-penser brodent sur des évènements-lointains-qui-ne-nous concernent-pas-vraiment, des faits-divers-atroces-qui-auraient-pu-nous-arriver et des incendies-criminels-horribles-qu'on-détaille-bien-parce-que-c'est-quand-même-trippant-de-voir tous-ces-dégâts. Misère de l'information.
Que penser de gens qui font profession d'éviter l'engagement ? Quel crédit apporter à des gens qui gagnent dix fois le salaire moyen pour deviser sur l'engloutissement des masses ? Que penser de quelqu'un qui balaye d'un revers de langue les accusations d'impérialisme et parle de «succès» pour les opérations militaires en Côte d'Ivoire et en Libye ? Ce sont au mieux de fieffés relativistes, au pire, d'immondes gardiens du Temple. Ils sont des hommes-tampons, missionnés pour valider et faire vivre «l'air du temps», la pensée du moment, valoriser un personnage-clé ou amortir la colère des gueux. Chacun répétant en boucle ce qui se dit dans les rédactions, qui se répète devant les machines à cafés et ce qui s'évoque dans les dîners, mondains ou non. Rétention d'information, intoxication et désinformation...Qu'on soit sur-informé volontaire ou non-informé conscient (si instinctivement réfractaire à l'interprétation), la conclusion est la même: on se fait copieusement enfumer par ces pisseurs de colonnes !
De leur profession, ils ont fait une insulte...
Wincheslav Lubitsch
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