dimanche 2 septembre 2012

The Dark Knight falls

     Un autre idiot est allé voir The Dark Knight (voir critique précédente chez les idiots). Et il n'est pas content du tout...



Le chevalier noir s’est effondré, du haut des toits de Gotham, dans notre pauvre monde moderne américain. Et il a pris le masque de l’industrie du divertissement, entertainement qu’ils disent, soit le cinéma blockbuster (tout est dans le nom, vous l’aurez remarqué). Bref, le dernier Batman est une « daube » qui fait mal aux oreilles et crève l’âme, sauf peut-être celle des adolescents, des débiles et des geeks. Il faut vraiment être con comme Télérama et Libération réunis pour trouver un sens politique au film.

En revanche, il est un beau miroir de la société actuelle, ne serait-ce parce qu’il parle d’un super héros qui sauve le monde – tiens, encore un rêve de jeune puceau. Et Dieu soit loué, le film accumule dans un espèce d’immense zapping tous les lieux communs, à coup bien sûr de grosses pétarades explosives et de morts giclés à droite et à gauche. Oui, c’est bien un film sensationnel, au premier sens du terme, de ceux qui vous effleure les sens sans jamais vous égratigner le cerveau. Alors ces lieux communs, plus ou moins récents, qu’on se trimballe dans notre putain de vie, c’est quoi ?

Allons-y franchement, et commençons par le plus lourd : la Ligue des Ombres, comme un bon vieux film en noir et blanc, les loyaux et les traîtres, les bons et les méchants, les hommes et les femmes. On mélange à peine les deux, de peur de faire naître de nouveaux jokers qui auront pour loisir « passage au vitriol » et « carnage à tous les étages ». Et disons-le à tous ceux qui n’ont pas encore vu le film : le méchant suprême, le très très méchant, c’est Marion Cotillard. Un comble, non ? Un si joli minois qui est capable de faire le mort grâce au coup du double menton et de la tête sur le côté, c’est un must dont on n’a pas le droit de se priver.

Marion Cotillard a même suscité des vocations: http://peopledyinglikemarioncotillard.tumblr.com/. Avec un talent pareil ça se comprend!

On me disait, tu vas voir le méchant dans Batman (style Joker), il est toujours super parce que c’est un méchant qu’on aimerait presqu’être, s’il n’y avait Batman bien sûr. Alors là, oui, j’ai vu et je confirme : Marion Joker, elle est terrifiante… Et, en plus, elle se tape Batman dans le film, sans trop qu’on sache pourquoi. Imaginez, Batman en train de regarder la photo de son ex, avec un pincement au cœur et des trémolos dans la voix, avec Marion à ses côtés, et puis, cinq minutes après, il se la tape... Il faut dire que tout le film, il y a une espèce de blague à la con (a private joke) qui veut que tous ses vieux potes lui rappelle que c’est un gros looser en amour, cape de batman au vent ou pas, il est comme superman, un super niais qui pense toujours à la meuf qu’il n’a plus tout en se tapant des pouf’. Et je vais même vous dévoiler la dernière scène du film : Batman (qui vient de survivre à une méga bombe atomique qui lui a juste pété à la gueule – de loin, parce qu’il a le pilotage automatique notre homme chauve-souris) et Catwoman sont à la terrasse d’un café. L’amour retrouvé. Le monde sauvé. Que dire de plus ? Peut-être fuck off !

On pourrait aligner comme cela tous les clichés que l’industrie du divertissement nous vend comme des fraises à la crème : l’écologie c’est bien, la révolution c’est violent, les terroristes sont méchants, les super héros (eux aussi) en ont gros sur la patate, la volonté est plus forte que tout, etc. Allez, les jeunes, dans la vie, il faut se lancer, et en vouloir. Et si t’arrives à rien, tu prends ton gun et tu defourailles à tout va. Bref, Batman ou Bane, on se fout vraiment de ta gueule.



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